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margouillat

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20 avril 2010

PREMIERE SEMAINE

Départ de la métropole pour MAYOTTE

1ère étape

RENNES ST JACQUES / ROISSY  jeudi 8 avril 16 heures.

C’est papa qui m’accompagne à l’aéroport après 6 semaines passées à DOMLOUP, ou VANNES avec les enfants.

Un petit contre temps, puisque AIR France n’enregistre plus les bagages pour le transfert vers LA REUNION. Autre compagnie, risque de perte des bagages…bref le moins de service possible !!

Donc un moment d’inquiétude sur le temps qu’il me faudra à ROISSY pour effectuer les différentes formalités, ce n’était pas prévu.

J’arrive à joindre AIR AUSTRAL, la compagnie me rassure, ils préviennent le comptoir en cas de petit retard et tout se déroule au mieux.

2 ème étape

ROISSY / LA REUNION/MAYOTTE

Il est 8 h 40, vendredi 9, lorsque l’avion se pose à LA REUNION, un petit pincement au cœur …C’est étrange de revoir l’île, retrouver du ciel les paysages devenus coutumiers en deux années. Décalage horaire sur la métropole + 2 heures.

Attente d’environ deux heures, puis départ vers Mayotte. Arrivée à 11 h 30. Décalage horaire sur la métropole + 1 heure.

Le dépaysement est total en opposition à LA REUNION et ce dès l’arrivée à l’aéroport.

Seul équipement moderne le tapis à bagages. L’attente sous le hangar en tôles est suffocante.

A l’extérieur le soleil aveugle, environ 34° à l’ombre, les couleurs et les femmes. Le tempo est donné

Les colliers d’accueil offrent les essences du jasmin enivrant.

Et mon petit mari m’en passe un autour du cou : »karibou » (bienvenue)                              

La route nous mène jusqu’au port, au milieu des écoliers.

La barge est arrivée et nous embarquons aussitôt vers Mamoudzou.  

Je scrute l’horizon, je connais déjà le paysage, mais je n’arrive toujours pas à me convaincre que ce sera mon univers pour les mois à venir.

Plus intéressée par la situation du logement. On y arrive. Un immeuble neuf sur la place du Marché. Toutes les grilles des varangues sont baissées.

L’appartement au deuxième étage est plus vaste que je ne l’imaginais et la configuration assez bien pensée. Surface d’environ 120 m², 3 chambres, salle de bain et salle de douche, cuisine ouverte sur le séjour et cellier. Vue sur le lagon depuis la varangue.      

  2ème à droite de la colonne ocre au dessus d’air austral.

Il faut équiper la cuisine, ce qui nous mène dès l’après midi après un petit café sur le port au magasin MEGA de KAWANI. Nous faisons l’acquisition d’étagères, gazinière, et paravent.

Le choix est rapide, il n’y a qu’un seul modèle… Livraison des étagères sur le parking, première leçon de shimaorais,  compter jusqu’à 5 et aussi première leçon de patience..Bref je termine assise sur les marches de l’entrepôt, en attendant Giovanni qui a du repartir avec notre vendeur et le livreur pour des formalités…oubliées.

Je compte : zero, moja, mbili, traru, nne, tsano.

Retour chez nous, et au travail pour monter les étagères en attendant l’hypothétique visite du réparateur de télé….qui vient, ne vient pas, arrive…jusqu’à 20 heures, personne. Peut être demain rendez vous est pris pour 8 heures….

 Pour finaliser l’histoire il viendra le samedi à 16 heures…et il est doué l’ami… Il nous racontera sa vie, son histoire.

Il a rencontré sa femme elle avait 11 ans et lui 13. Battus par leurs parents qui ne voulaient pas les voir ensemble, parti étudier à LA REUNION  puis en métropole, il l’a enlevée... Elle avait 16 ans. Mariés, il a fini ses études  en métropole et a vécu à Valence.  Puis le mal du pays, ils sont rentrés à Mayotte. Il a construit sa maison sur petite terre et d’ennui, de jalousie des autres femmes, (que fait ton mari quand il part toute la journée..) elle a décidé de repartir à Valence avec leurs 4 enfants. Depuis elle ‘le saigne’. Il attend le jugement de divorce. Il a ouvert un restaurant (une case en bois du côté de SADA, et une femme s’occupe de lui. Il ne l’épousera pas, trop peur qu’elle lui prenne tout). Il a travaillé dans la menuiserie, réparateur photocopieurs, installation fenêtres…Des CAP ou BTS à son actif. Aujourd’hui il a son entreprise, s’occupe des dépannages divers pour les immeubles. Il aime son pays, il a réussi, il a sa maison, son entreprise, son 4x4. Mais il ne voit ses enfants qu’une fois par an. Il est très triste. C’était émouvant.

Il nous a raconté son arrivée à PARIS. Il cherchait son chemin et demandait aux passants pressés qui rentraient en courant dans la terre tous ensemble. Il les a suivis. « Un train arrivait, ils entraient tous et je restais tout seul. Quelques minutes après c’était encore la même chose et je ne savais toujours pas où aller. »

Il a été champion de boxe à LA REUNION, après l’école il filait en salle de musculation, puis entraînement jusqu’à 20 heures.

Mais pensons à nos estomacs, comme je n’ai rien pour cuisiner, direction le restaurant de poissons LE MOANA face à la mairie.   Nous dinons en bonne compagnie, des métros de LA REUNION. Les pêcheurs arrivent en fin de soirée avec de très beaux vivaneaux rouges, c’était mon menu, je visualise !! Il fait un peu moins chaud, 30 °. Première nuit chez nous. Une fois la climatisation réglée, on peut essayer de dormir.

Samedi 10 avril

Giovanni est parti travailler. J’organise la cuisine et les cartons défilent puis s’empilent sur la varangue. Aujourd’hui la place est très calme. Le weekend la ville se vide.   

Le marché au  fond devant le lagon

    Un des magasins du Groupe SNIE face à  l’appartement , ils aménagent « la place ».  

 

 

Vous remarquerez le retard pris ….je vois les ouvriers s’activer depuis la fenêtre de la cuisine….   j’en ai compté jusqu’à 8, jamais plus de 2 ne travaillent !

Pour midi quand arrive Giovanni, l’appartement a meilleure allure.  Un repas rapide (toujours froid) et en avant pour une petite sortie. Direction le golf. Bon Giovanni nous a un peu rallongé la route en partant trop vers le sud, erreur, mais peu importe nous en profitons pour acheter fruits et légumes : avocats, concombre, oranges, fruits de la passion. Pas très aimables les dames…bon !

Arrivés au golf notre fameux réparateur nous appelle enfin, cette fois il arrive !!! ha mais nous n’y sommes pas….Nous allons donc jouer  un sceau de balles au practice et vite rentrer. Il fait du bon travail et nous raconte son histoire.

Dimanche 11 avril

Baptême de plongée

Le matin Giovanni fait son tour de vélo pendant que je m’affaire dans l’appartement.

       

Nous déjeunons de bonne heure et à 14 heures nous sommes sur le ponton, pour une plongée.

Nous somme deux à passer notre baptême, les 5 autres sont déjà des « pros » ! Alex le moniteur nous donne des  explications sur le déroulement de notre plongée, les gestes, les attitudes, le matériel..

En 35 minutes nous rejoignons la passe en S au site nommé l’aquarium 2. La mer est houleuse et nous recevons des paquets d’eau. Heureusement elle est à 30 ° aujourd’hui.    

La palanquée est fin prête, et c’est à mon tour de m’équiper. Une fois la combi passée, lestée par les plombs, les palmes aux pieds, à l’eau. Alex m’aide à enfiler le gilet qui supporte la bouteille, allongée sur le dos, il fait les réglages, nous testons le masque et commençons doucement notre descente. Une impression étrange les premières bouffées d’air, quelques gestes répétés pour décompresser les oreilles. Je suis comme une enfant les yeux écarquillés, guidée par le moniteur qui me tient par la main. Il ne me reste qu’à respirer lentement, me laisser porter, admirer, toucher lorsque ALEX m’y invite. C’est fabuleux. Il me laisse un peu plus d’autonomie. Un monde nouveau, l’eau est claire, les couleurs vives, un paysage incroyablement diversifié et au dessus la lumière filtre et les bancs de poissons évoluent. Dommage il faut déjà remonter. La mer n’est pas moins agitée. C’est au tour de Bertrand, médecin à LA REUNION en remplacement à MAYOTTE. En attendant je reste dans l’eau à barboter et je suis une tortue de passage. Mais le temps me semble long, toute seule…Je remonte sur le bateau, mais ce n’est pas une bonne idée. Lorsque toute l’équipe de plongeurs arrive, je ne suis pas très bavarde. Mauvais signe. Marie Laure me conseille de me remettre à l’eau. Et je ne me fais pas prier…J’y reste même jusqu’au départ.

Bon j’ai retrouvé la forme. Sur le ponton les pêcheurs montrent leurs prises. Il y a foule à cette heure. On se retrouve tous au club, échanger les impressions, boire un verre, vérifier le nom des poissons. J’ai le droit aux félicitations. Baptême avec mention…. Bon de toutes façons c’est décidé je continue.

Mercredi je débute les leçons en vue de passer le niveau 1.

Dîner tranquille et au lit. Rêve de coraux et poissons…

Lundi 12 avril

Ce matin j’attaque le rangement des 3 chambres et 2 salles d’eau. Je me réveille en même temps que Giovanni vers 6 heures. Il y a fort à faire, déménager d’une pièce à l’autre, remplir les étagères, vider les cartons encore.    .    

Pour 12 h 30 j’arrive à bout, fière de mon travail.

Dans la matinée livraison de la gazinière… ouf…mais je dois encore attendre le gaz….pour cuisiner.

L’après midi première sortie après un bon bain parfumé à la vanille. Il est 15 h 30 et la circulation est correcte.

Premier constat : les prix !!! Très élevés.

Deuxième constat : peu de légumes ou fruits et de mauvaise qualité.  (voir le marché demain)

Troisièmement : seule la viande rouge est abordable (elle est importée d’Afrique).

 Il faudra faire avec et mieux regarder les surgelés plus abordables et variés.

Du coup j’ai acheté un poulet grillé abordable, des carottes, des yaourts, du pain, un avocat et des boissons.   Il va falloir penser à former le personnel Giovanni !!

 On a toujours soif !! Il fait une chaleur incroyable. Impossible de rester sur la varangue. Je vis avec la climatisation nuit et jour. J’ai bien essayé d’ouvrir les fenêtres, c’est ingérable. Pourtant j’aimais bien entendre les oiseaux, les coqs, les bruits de la ville. Dans les arbres il y a des roussettes et makis.

Pour rentrer c’est galère.

C’est le bouchon presque permanent entre KAWENI et MAMOUDZOU. Compter 45 minutes pour environ 5 kilomètres, au milieu des voitures, scooters, piétons, zébus. La route principale est correcte, mais dès que l’on tourne sur un axe secondaire, ce n’est que trous et bosses, ou même des chemins en terre.     

Pour tout arranger l’ascenseur est déjà en panne et je vais devoir faire 3 tours pour monter mes provisions.

Soirée installation de la gazinière, il faut changer les injecteurs…brancher l’électricité… On terminera demain.

Mardi 12 avril

Ce matin direction le marché de Mamoudzou puis la préfecture.     

 Le bâtiment à gauche c’est chez nous

En passant au rond point je découvre une poissonnerie. Je rentre pour m’informer. De gros poissons, mérou, vivaneaux…. Vendus entier, ou en filets… Je pense que nous allons nous régaler.

Le marché à côté de la barge a donc déménagé en décembre depuis ma dernière visite, il est couvert plus aéré, propre, les allées larges. Moins typique c’est sur.

    

Quelques commerces encore à l’extérieur les allées sous le marché couvert

 Les marchandes toujours peu aimables ne parlent pas français : donc c’es le kilo ou le paquet préparé… et si tu veux acheter moins tu payes le prix fort … « Je ne sais pas combien pour un, c’est 3 pour 2 euros » ! Bon et bien va pour 3 avocats.  2 € 50 les 500 g de concombre, 2 € 50 les 500 g de tomates, 2 euros les 6 petits cœurs de salade… et voilà je peux rentrer.  Rien à voir avec les marchés de la Réunion … Tristesse ! Je dégouline !!! Je passe poser mes achats à la maison et me rafraichir. C’est pas mal d’être à proximité de tout…

Je fais connaissance dans les escaliers (toujours pas d’ascenseur) avec notre voisin du dessus. Ravie j’ignorais avoir un voisin, tous les rideaux métalliques des varangues restent désespérément fermés.

Il se présente par son prénom, j’en fais de même. Nous aurons l’occasion de faire plus connaissance j’ai un rendez vous…ok !

Direction la préfecture pour le changement de carte grise… Je remonte la route après le rond point, Giovanni m’a dit en face de l’hôtel ou j’étais. A l’accueil, toujours en nombre, 4 personnes, toutes assises dans le hall, habillées à la Française, noir et blanc.  Ils répondent à deux, j’ai du mal à suivre…bref c’est au fond du couloir à gauche. Ici la file d’attente environ 10 personnes, toutes assises sur le même banc face aux bureaux. Trois femmes, habillées localement, mais on ne comprend pas bien comment cela fonctionne. Un comptoir pour les permis de conduire, deux pour le reste de la circulation… On discute les nouveaux arrivés passent en premier…Ho lala ! je crois que c’est « le premier qui passe est le premier servi »…Les deux messieurs assis à ma gauche (donc arrivés avant moi) me disent que ce doit être mon tour…Bon merci. Je reviendrais demain avec les documents et photocopies…

Un petit tour dans les rues voisines, la maison de la presse, magasin de sport, je m’engage dans des ruelles où les femmes sont allongées sur la terre, mais aimables elles me  saluent . Chaque personne croisée me dit bonjour madame. Etrange ces changements de comportements dans les échanges.

11 heures, retour à l’appartement, je n’en peux plus. Il fait trop chaud…C’est l’heure de préparer le repas.

     Marché de samedi        

    

 Route Kawéni 15 h 30 lundi Le magasin MEGA , les vitrines, entrée de l’autre côté

Mercredi 14 avril 10

Plongée

FORMATION NIVEAU 1

 

Rendez vous sur le ponton de Mamoudzou à 14 heures avec REVE BLEU.

Je descends tranquillement à pieds, le port est à 3 minutes de l’appartement.

 

C’est « STEPH » qui arrive le premier avec le 4X 4 et la remorque.

Beau mec blond, la trentaine !!! 

Nous sommes nombreux semble t-il aujourd’hui. Ha ! Je retrouve mon compagnon de dimanche Bertrand, qui fait sa deuxième plongée niveau 1. Et aussi les parisiens en vacances.

Chacun vaque à ses occupations : apporter le matériel, répartition des sacs et bouteilles.

Ils sont déjà tous dans le bateau. Mais en tant que débutante j’ai le droit à un traitement particulier. J’attends… « Steph » vient s’occuper de moi. Présentation du matériel. Explication de l’installation du gilet sur la bouteille, description de chaque appareil, tests de fonctionnement et de sécurité. 

Je prends mon sac numéro 6 et enfile le bas de la combinaison.

Ensuite nous embarquons. Nous sommes 18 sur le bateau, dont 3 moniteurs : Sophie, Patrick et Steph. En plus de Bertrand une autre candidate au 1er niveau. Nous serons donc 3 avec Steph qui nous explique le déroulement de la plongée durant la traversée vers la passe en S.

Arrivés au site Les Failles à l’extérieur de la passe, un dauphin nous salue. Nous attendons que la palanquée des initiés soit déjà à l’eau, pour nous équiper dans le bateau. Une fois lestés, palmés, passé le masque au dentifrice pour éviter la buée et vérifié les points de sécurité nous sommes invités à « basculer » en arrière en nous laissant emporter par le poids de la bouteille tout en maintenant le masque et le détendeur.

Et voilà nous y sommes. Il faut palmer vers l’avant du bateau. C’est vite dit. Pas évident, avec le poids de la bouteille et l’air dans le gilet j’ai l’impression d’être complètement de travers, et tente d’avancer sur le côté. J’ai besoin d’aide !!! Un petit coup de « pousse »…Nous descendrons doucement en nous tenant la corde de l’ancrage. Je replace le détendeur dans la bouche, tête dans l’eau et en avant. On s’enfonce dans les eaux troubles aujourd’hui. Maintenant nous lâchons un peu d’air du gilet sous les directives et démonstration de STEPH. Sans oublier de décompresser les oreilles régulièrement. Arrivée au fond, sur le sable blanc, je dois me maintenir en attendant mes compagnons. A peine sont ils arrivés, tous OK, une raie à taches bleues passe devant nous. Nous apprenons à expulser l’eau de notre masque et à nous maintenir à hauteur du moniteur. Nous suivons ses instructions afin de mémoriser l’emplacement de chaque « outil » fixé à la bouteille ou au gilet. Détendeur, manomètre, détendeur de secours, manette pour expulser l’air du gilet. Nous refixons la ceinture du gilet et en avant.

Notre objectif « rester à proximité de moniteur sans faire d’effets de descente ou remontée ».

Pas toujours évident et de temps en temps on se superpose dans l’eau ou on reçoit les palmes du copain, ou le manomètre sur la tête, on sent les bulles d’air du copain en dessous… bref c’est l’apprentissage. On profite tout de même de l’exploration. Moins de poissons que sur le site de l’aquarium 2, dimanche, l’eau est plus trouble. Nous sommes sur une faille, dont le tombant plonge vertical vers des eaux plus sombres. C’est plus impressionnant. Une multitude de petits poissons colorés , de coraux de formes étranges. La respiration modifie notre stabilisation. Inspirer court lentement et expirer lentement et long, décompresser, expulser l’eau du masque.. . Pour le moment il faut réfléchir à chaque action. Revenus sur le sable nous nous exerçons à retirer l’embout de la bouche tout en soufflant puis le replacer sans boire la tasse bien entendu …

Steph déplie un petit « parachute » et nous remontons lentement le long de la corde. Nous gonflons le gilet avant d’émerger après une petite attente. Et hop ! le bateau est devant nous.

Il faut maintenant détacher le gilet, le retirer et nager en prenant appui dessus, jusqu’au bateau. Les premiers arrivés nous aident à monter le matériel. Puis c’est à notre tour.

Et voilà chacun reprend sa place sur les boudins du bateau, l’air est doux, on est un peu étourdis en sortant. Il faut attacher les bouteilles, enlever les détendeurs, ranger le matériel. C’est un peu la pagaille…et retour vers la terre. Je discute avec Sophie l’autre monitrice. Arrivés au ponton il faut encore décharger le matériel, le remonter vers le 4X4.

Je trouve une jeune femme Floriane pour m’accompagner au club. Elle est « psy « pour les enfants maternelle et primaire, s’occupe plus particulièrement de scolariser les jeunes handicapés. Elle habite à Koungou depuis 2 ans et vient de « signer » pour 2 autres années.

Chacun y raconte sa plongée autour d’un petit gouter. Les uns partent pour LA REUNION après quelques jours à MAYOTTE, une jeune femme annonce son départ pour Dijon après 4 années passées à MAYOTTE (une enseignante bien triste, 2 plongées par semaine… dur à Dijon).

« Steph » m’apporte un petit carnet de plongée. Chaque plongée sera notée avec commentaires.

Donc aujourd’hui nous sommes descendus à 14 mètres, durée de la plongée 60 minutes, température de l’eau 30 °. En compagnie de Bertrand nous recherchons sur des livres les poissons et coraux vus durant la plongée.

Je rentre avec Floriane qui me dépose au rond point de la barge.

Commentaires :

Je suis un peu anxieuse au départ, tout est nouveau et on ne maitrise pas son adaptation à la mer.

Une fois sous l’eau c’est extraordinaire cette sensation d’apesanteur. On se déplace doucement, on monte ou on descend selon la respiration ou l’orientation du corps. On découvre un univers inconnu, j’allais dire une autre « planète » fantastique, colorée, dentelée, en mouvement constant. Ensuite, comment dire, c’est une impression difficile à exprimer, je me sens tranquille, apaisée. Une seule envie « retourner au plus vite ».

Voilà ma première expérience de plongée.

Le niveau 1 s’obtient après un minimum de 5 plongées pour un coût de 260 euros.

Prochain rendez-vous dimanche après midi….

 

 Jeudi 15 avril

Matinée consacrée aux démarches préfecture et poste, balade dans les ruelles de MAMOUDZOU

Et visite d’une exposition de peinture…

Même pagaille à la Préfecture. Je dépose ma demande de changement de carte grise. Il faut une adresse de boîte postale… c’est plus prudent, donc j’appelle le JUMBO et donne cette adresse postale. On verra bien… Je pense que des surprises nous attendent !!! En 45 minutes c’est fait. Le plus étrange ils parlent tous en shimaorais, donc je ne comprends rien du tout. Il y a une femme blanche, la chef apparemment, qui intervient et dit à une jeune fille assise au comptoir « parlez en français, faites un effort ! » Tous rient et continuent leur discussion comme si de rien n’était… Ensuite direction la poste.

Et bien contrairement au marché, ici les dames sont fort sympathiques. Bon par contre on arrondi au tarif supérieur pour l’affranchissement… A vérifier lors des prochains envois…

J’en profite pour m’enfoncer dans les ruelles de la ville. Toujours étonnant. Comment l’état pourra t-il faire le point sur l’habitat et instaurer un impôt local ??? J’achète des citrons à une femme allongée sur le pas de sa porte. 1 euro le petit tas. Elle ne bouge même pas pour prendre la monnaie que je dépose sur un plat, et je prends mes petits citrons, j’en ai oublié un, elle me le dit. Merci Madame.    

Je découvre le cinéma qui est fermé. Pas de chance.  

Une affiche d’exposition de peinture, je me renseigne et j’y vais. Oui vous avez dit exposition !!!      Oui c’est ici !  

Je décide de poursuivre vers la rue du commerce. Pas de chance c’est un grand chantier.  

Bon alors je vais aller repérer la boutique de l’esthéticienne recommandée par une fille sur le bateau dimanche, (elle travaille au restaura d’académie et vit à Mayotte depuis 3 ans). Arrivée devant le magasin, la jeune femme m’invite à rentrer pour découvrir et me présenter ses prestations. Au retour je passe vers le SHOPI, c’est un concurrent à Giovanni, mais à deux pas de chez nous bien pratique…

Cet après midi, repos, petite sieste même …

Vendredi 16 avril

Vous vous souvenez du petit mur construit autour de l’arbre sur la place  du marché….il y a quelques jours et bien ce matin les ouvriers ne devaient pas être satisfaits de leur travail, donc pour terminer la semaine, ils ont démoli une hauteur de pierres… voilà !!! C’est mieux.

Aujourd’hui courses et  rallye à nouveau entre les conducteurs de brouettes, piétons, voitures qui s’arrêtent n’importe où, virage, rond point, en double ou triple file… on discute un peu… on monte, on descend.. J’ai quand même bien manqué m’en emplafonner un à l’entrée d’un virage… et pourtant pas d’excès de vitesse… 50 km au plus dans les meilleurs moments…. Un coup de blues aussi, j’en ai marre des odeurs de poubelles ou d’égouts. La semaine prochaine je vais prendre l’air en bord de mer..

J’ai commencé un dossier pour le forfait téléphonique, peut être que demain j’aurai mon contrat…

Pour internet pas de nouvelles, Giovanni a pourtant l’accord du propriétaire, mais c’est l’agence qui s’en occupe, alors !!!!!

Une bonne nouvelle l’ascenseur fonctionne enfin ce soir !

J’ai cuisiné un filet de mérou à midi, humm bien bon !!! 21 euros le kg…

J’ai trouvé du poireau à 8 € 50 le kg

Tomates à 8 € 50 le kg (constat : il faut aller sur le marché / 5 €)

La viande de bœuf importée du Swaziland, tout à fait abordable, nous gouterons demain.

Cet après midi : paperasse et depuis un mois et demi, il y avait de quoi faire !!! J’en suis arrivée à bout.

Ouf !

Aller bonsoir à tous et toutes.

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1 avril 2010

JOHNNY HALLYDAY

SERAIT CE LE POISSON D AVRIL .!!!!!!..

Le rockeur chouchou des Français est en ce moment à Mayotte, dans la commune de Kani- Kéli, à l'hôtel le Jardin Maoré

. Johnny Hallyday est arrivé hier matin dans le plus grand secret à bord de son jet privé et, selon un employé de l'hôtel, aurait prévu de rester une semaine sur l'île aux parfums. C'est avec son épouse Laetitia et ses deux filles - ainsi qu'un impressionnant service de sécurité - que la star a pris ses quartiers sur la plage de N'gouja. Cette dernière ayant été en partie fermée au public afin de garantir une parfaite intimité à Johnny et ses proches. Remis de sa récente hospitalisation à Los Angeles en décembre dernier, qui avait ému la France entière, le chanteur aurait confié à un serveur du Jardin Maoré être particulièrement inspiré par la quiétude de l'endroit et envisagerait même d'écrire un morceau et pourquoi pas tourner un clip !

 

 

Apprenant la nouvelle, le directeur du service culturel, Alain Kamal Martial aurait tenté de joindre Johnny afin de lui proposer d'apparaître en "guest-star" lors de la grande soirée 9 semaines et 1 jour qui doit avoir lieu samedi soir au Cinéma de Mamoudzou, mais le cachet réclamé par l'agent de la star serait équivalent à 25% du budget annuel de la Dilce… Laetitia, la jeune épouse du chanteur, aurait quant à elle été aperçue faisant du shopping incognito dans les allées du marché de Mamoudzou hier en fin de journée.

1 avril 2010

CHINE ET MAYOTTE

ON SE DEMANDE SI LES ARTICLES DE PRESSE AUJOURD'HUI HUI NE SONT PAS  DES POISSONS D AVRIL

Tout en même temps , la marine, Johnny, Mac Donald's, La Chine...quelle actualité...

La Chine promet 500 milliards de dollars pour le développement de Mayotte

Stupéfaction. A un an de la fin de son mandat, le président du conseil général de Mayotte a sans doute réalisé son plus beau coup politique. C'est du premier communiqué de presse officiel du conseil général depuis deux ans, tombé hier à 15h (heure locale) dans l'ensemble des rédactions européennes, qu'est venue la nouvelle. A la suite d'une rencontre au sommet et gardée secrète jusqu'alors entre le président de la collectivité départementale de Mayotte Ahamed Attoumani Douchina et le président de la République populaire de Chine, Hu Jintao, ce dernier, accompagné d'une délégation de près de 100 personnes dont son ministre du budget et des finances, a promis une aide au développement de Mayotte de 500 milliards de dollars pour 3 ans. Cette convention de coopération prendra corps autour de quatre axes, précise le communiqué : la création d'un hub aéroportuaire continental édifié sur un ilot artificiel dans le prolongement de Petite Terre, d'un centre d'affaires sur le terre-plein de M'tsapéré, regroupant les plus prestigieuses enseignes de la finance internationale, d'une mine d'extraction de bauxite et de l'extension et de la réfection de l'ensemble du réseau routier de Mayotte.

 

 

Toujours selon le communiqué, M. Hu Jintao a souligné au cours de cet entretien le potentiel économique et touristique de l'île et souhaite en faire le "Taiwan de l'océan Indien". Un souhait partagé par M. Douchina qui a déclaré vouloir "tout mettre en œuvre rapidement pour que cette coopération voit le jour de manière efficiente", avant son départ pour Paris, où il doit rencontrer aujourd'hui la ministre de l'Outremer Marie-Luce Penchard. La convention de coopération prévoit par ailleurs un dispositif complet d'appui technique, financier, d'audit et de conseil en matière de gouvernance concertée. Une délégation du conseil général devrait se rendre à Pékin d'ici une quinzaine de jours afin de ratifier définitivement cette convention de partenariat, dont les derniers détails intégreront, selon certaines rumeurs, une clause de reconduction du programme assignée à la condition expresse d'afficher, au terme de ces trois années, un taux d'exécution des opérations de 100%

1 avril 2010

MAC DONALD'S

Ouverture d'un Mac Donald's à Hajangua AJANGUA

Annoncée depuis plusieurs années, l'installation à Mayotte du célèbre clown de la restauration rapide a été confirmée par la Chambre de commerce et d'industrie très récemment. Un restaurant Mac Donalds doit ouvrir ses portes d'ici quelques mois dans le village d'Hajangua. Un choix particulier que la chaîne explique par la présence d'un fast food à Mamoudzou et d'un autre en Petite Terre, elle a donc choisi de s'implanter en brousse, comptant sur la notoriété mondiale de la marque.

Une fois la rentabilité du restaurant d'Hajangua assurée, deux autres franchises devraient ouvrir à Combani et Dzoumogné.

 

 

Comme à son habitude, Mc Do adaptera légèrement sa carte aux spécialités locales. Ainsi, il est prévu un Filet-o-Fish Mataba® et un menu Mc Brochetti®. Tous les hamburgers sont garantis halals.

La chaîne de restauration rapide est déjà à la recherche de personnel pour son futur restaurant, les candidats doivent se présenter au plus tôt au Pôle Emploi pour déposer leur CV et obtenir un entretien avec le directeur de la nouvelle franchise. Les candidatures des habitants de la commune de Dembéni et des étudiants seront les premières prises en compte.

1 avril 2010

La Marine nationale s’implante à Mayotte

                                                                                                 
            
              Par Annette Lafond
            Jeudi 1 Avril 2010            à             08:21:54            
 
                                                                                                                                              
            

              A l’image d’une des bases aérienne de La Réunion dont la fermeture est en cours, c’est la base navale de la Marine Nationale qui déménage pour venir s’installer à Mayotte.          

 
                                                                                                                                              
                                 
                  Le bâtiment BCP Tonnerre qui croisera prochainement dans le lagon               
Crédit photo : Marine Nationale

Lors de sa visite, le ministre de la défense Hervé Morin l’avait sous-entendu, et les évènements ont suivi leur cours. Ce sont donc 6 navires ainsi qu’une flottille de servitude portuaire qui arrivent sur l’île, et le contingent qui l’accompagne. L’atelier militaire d’appui à la flotte à quai devrait être installé à Dzaoudzi, non loin de l’actuel Elément de Base navale.

Cette mutation intervient alors qu’est mis l’accent sur les actions de l’Etat en mer (surveillance policière etc.) et face à la menace des pirates dont la zone d’action se rapproche de l’Ouest de Madagascar

De plus, l’amiral Protet des Ohmes qui prendra la direction de cette base, déclarait que du point de vue commercial, il ne voyait pas de zone « mieux placée que Mayotte pour devenir en quelques années le centre d’un commerce considérable ». Requérant donc toute la protection nécessaire.

Lors de son installation en septembre prochain, le BPC Tonnerre, bâtiment de 199 mètres succédant à la Jeanne d’Arc, fera le déplacement jusqu’à Mayotte. Il peut transporter jusqu’à 60 véhicules, 16 hélicoptères lourds et embarquer 4000 personnes. A vocation amphibie, le bâtiment de guerre est adapté à la sauvegarde des intérêts de la France et assurer, par ailleurs, des opérations humanitaires dans une situation régionale dégradée

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2 décembre 2009

DEUXIEME VOYAGE MAYOTTE

MAYOTTE NOVEMBRE 2009

  Le lagon turquoise m'avait conquise  lors de mon première voyage à MAYOTTE   en novembre 2008.

Une année s'est écoulée...

CARTES_MAYOTTE

Vendredi 27 novembre 2009, départ pour le deuxième séjour , cette fois,

 

je reste les pieds sur terre !!!.

 

MAYOTTE NOVEMBRE 2009                 VUE_DU_CIEL

Cette fois, pas de grève, le voyage se déroule dans les meilleures conditions.

Dès notre arrivée à l’aéroport nous prenons une voiture de location puis c’est la traditionnelle traversée en barge entre Petite Terre et Grande Terre qui rythme la vie à Mayotte.

arriv_e_barge    mamoudzou_depuis_la_barge__2_

passagers_arriv_e_barge__2_

A Mamoudzou, ciel nuageux, mais pas de pluie. Le début de semaine était perturbé par la tempête tropicale Bongani.

Une heure de décalage horaire (en moins par rapport à LA REUNION) ce qui permet de profiter de l’après midi.

C’est un jour férié, tout est fermé, excepté le CARIBOU...on a soif... le les routes calmes. CENTRE_VILLE_MAMOUDZOU_JOUR_FERIE  mamoudzou_le_caribou_bar

Giovanni travaille, je l’abandonne donc à ses tâches, et je prends la direction de l’hôtel.

Je ne suis pas trop dépaysée, puisque nous avons déjà fait le tour de l'île lors de notre première visite. Et puis ici on ne peut pas se perdre...

 

carte_mayotte__3_

Grande Terre

Quelques informations :

Avec sa silhouette d'hippocampe, la Grande-Terre, longue de 40 km sur 20 km dans sa plus grande largeur, couvre 356 km2 , 90% de la population y vit.

La Grande-Terre est traversée par quatre plaines importantes : celle de Kawéni au nord-est, de Combani au centre ouest, de Coconi au centre et de Miréréni au sud-ouest. Les côtes découpées de baies profondes et de pointes escarpées, sont bordées de nombreux îlots, aux plages de sable fin, dispersés dans le lagon.

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Bien l’hôtel se situe en bord de mer au Sud Est, je ne tiens pas trop compte des panneaux de signalisation.

Après 45 minutes environ, je m’installe à Brandrélé dans un luxueux hôtel (comparaison  faite à notre dernière escapade), chambre spacieuse, moderne et très propre.

vue imprenable             chambre_SAKOULI

CHAMBRE_SAKOULI_3_TERRASSE

LE SAKOULI situé en bordure d'une grande plage, dans un parc aux senteurs et essences tropicales  Jasmins de nuit, ylang-ylang, frangipaniers, bougainvilliers, palmiers, baobabs.. 30 bungalows font face au lagon. Magnifique.

Oiseaux (101 espèces recensées à Mayotte ) , lézards  (21 espèces dont 10 endémiques) et bientôt le vol des roussettes (Pteropus livingstonii menacée d’extinction, 1 mètre d’envergure ) attirent mon attention.

SAKOULI_HOTEL_PARC_FLEURI_  FLEURS_PARC_SAKOULI_MAYOTTE FLEUR_BAOBAB_MAYOTTE_NOVEMBRE__2_ fleur de baobab  lezard_2  margouillat_mayotte_2l_zard_vert_mayotte_1

Je débute par une promenade sur la grande plage de sable ocre et noir. De nombreuses activités nautiques sont proposées, mais la principale aujourd’hui est le Kate surf.

Quelques métros font la bronzette. Je ne connais pas les fonds et m’abstiens de baignade, l’eau est sombre, certainement en cause la tempête tropicale qui soufflait hier encore.

Bien je n’ai pas fait ce voyage pour rester à l’hôtel, donc  en route vers le sud !

Jusqu’à Dapani la route longe la côte, les plages se succèdent Musicale Plage...

Plage des pêcheurs .. plage_des_pecheurs_mayotte_sud_est

Criques entourées de verdure où dominent les baobabs, manguiers, cocotiers..

Les villages s’égrainent, il y a de l’animation en comparaison à Mamoudzou.

Je roule doucement les bords de routes sont très fréquentés: les zébus, les chèvres, les auto stoppeurs, les petits marchés, les enfants...

De temps en temps les lacets prennent de la hauteur, s’enfoncent dans la forêt et dévoilent de somptueux paysages. Les femmes assises au bord des routes sous les arbres ou les parasols vendent à même le sol tomates, patates douces, fruits à pain, bananes, manioc, orange…MAISONS_MAYOTTE_SUD_EST


village_sud_est_mayotte

  MARCHES_ET_FEMMES_MAYOTTE__3_

FEMME_DANS_LA_RUE_

Avec les pluies récentes le sol et les maisons sont rouges comme la terre. Les enfants parfois nus, jouent dans les flaques d’eau, roulent sur de tout petits vélos...enfants___v_lo

Plus loin dans un village  proche de Moutsamoudou les hommes discutent ou dorment sur la plage. L’un deux vient me voir, il est âge, édenté, nus pieds, on discute de la pluie et du beau temps, de la pêche. Il peut m’emmener… Il peut aussi me conduire voir un copain pour acheter du poisson si je veux. Une autre fois peut être… merci… Bonne journée plage_mayotte_sud_est_1  plage_mayotte_sud_est_sortie_eaux_us_es_2

bateau_traditionnel_mayotte

De nombreux enfants jouent sur la plage ou à la sortie des eaux usées..Les canaux suivent les habitations et les écoulements arrivent directement sur la plage. Une petite épicerie est au cœur du village._picerie_village_sud_est_mayotte

Les femmes frottent d’énormes marmites ou bassines dans les cours, ou au robinet dans la rue, cousent, dorment devant leurs maisons. marchand_de_poisson_mayotte_sud_est  maison_mayotte_2_linge

mamoudzou_march__bassines_vaisselle

Une femme me demande de la conduire à un rendez vous. Après discussion (je ne sais pas où elle va..) j’accepte de l’emmener et la dépose au prochain carrefour. Je crois qu’elle va à Chirongui sur la côte ouest mais sans certitude.

Elle est très belle, maquillée à l’européenne,  souriante,  un gloss brillant pailleté sur les lèvres, porte des boucles d’oreilles et tient fermement  son sac à main.

Son fils pleure (il est tout sale, nus pieds, doit avoir environ 7 ans). Elle me dit qu’il lui demande 0.50cts d’euros. Que son père à l’habitude de lui donner de l’argent ce qu’elle ne veut pas. Et de toutes façons ils ne vivent plus ensemble, il a une autre femme, et elle un autre homme. Elle est née en 1968 et a 8 enfants. Certains sont à Madagascar d’où elle est native. Le dernier est né par césarienne, » le médecin voulait lui faire un truc pour ne plus avoir d’enfants, c’est dangereux pour elle » mais elle ne veut pas qu’on touche à son ventre…

Voilà nous sommes arrivées , nous aurions bien bavardé un moment encore !!!

Je rentre à l’hôtel, un peu pensive après tous ces tableaux de la vie quotidienne, des couleurs plein les yeux, mais aussi souvenir d' odeurs pas toujours fleuries..

Un moment de détente, je n'ai pas regardé avec exactitude mais vers 18 h 30  il fait nuit.

En soirée Giovanni arrive avec son collègue. Nous dînons fort bien . Je mange un dos de mérou (24 euros)

Oui ici tout est cher inutile de le préciser…sauf à manger comme les locaux… c’est prévu pour demain.

Il n’y a que des Mzungus (les blancs) dans l’hôtel..

Samedi 28 novembre

Au réveil, lever de soleil sur l'ilot de Brandrélé.LEVER_DE_SOLEIL_MAYOTTE_ILOT_BRANDRELE_2

LEVER_DE_SOLEIL_MAYOTTE_ILOT_BRANDRELE

Après un copieux petit déjeuner (premières mangues et letchis de la saison), tour de plage avec Giovanni qui n’a rien vu hier, il faisait nuit à son arrivée. Puis baignade en piscine pour Monsieur. PLAGE_SAKOULI_MAYOTTE_SUD_EST__5_  baobab_mayotte_1  plage_sakouli

  SAKOULI_HOTEL_MAYOTTE_PISCINE__2_   SAKOULI_RESTAURANT_MAYOTTE__5_

SAKOULI_HOTEL_MAYOTTE_VUES_PISCINE

Départ pour des visites magasins. Ce matin pas le choix j’accompagne Giovanni. Brandrélé, Chirongui, Kani-Kéli, Combani… je ne sais plus très bien… bref retour sur Mamoudzou.

Devant le magasin de Brandrélé, une femme lave le linge et un groupe prépare les légumes.

BRANDRELE_SCENE_VIE_QUOTIDIENNE 

BRANDRELE_VILLAGE__2__FEMMES  SODICASH_MAYOTTE_NOVEMBRE_2009__2_

BRANDRELE_FEMME___2_   BRANDRELE_MAGASIN_CASINO

A Mamoudzou, je pars à pieds à l’assaut du marché à côté du débarcadère. Un beau bâtiment, le marché couvert trône sur le port, mais il est vide. Il était déjà construit l’an passé,  personne ne veut s'y installer. …

mamoudzou_march__couvert

J’entre du côté des vendeuses de légumes. Elles sont entassées derrière de petits étales, assises ou allongées à l’ombre.

« Hé Madame, tu veux des tomates, salade, cannelle, vanille ? »

Couleurs et odeurs épicées se transforment en odeurs fortes avec la chaleur, l’humidité ambiante  et le manque d’air.. 

On ne se croise pas dans les allées si étroites. Je n’ose pas trop sortir l’appareil photos, on m’a réclamé 50 euros pas moins tout à l’heure…

(et tu me prends pour qui ???)

              mamoudzou_march___l_gumes  mamoudzou_march___l_gumes__5_

mamoudzou_march__l_gumes_4__

Bref je m’enfonce sous les tôles dans le marché des tissus, vannerie,  cosmétiques… plus d'espace, mais J’étouffe, je coule, je ruisselle.

MAMOUDZOU_LE_MARCHE               mamoudzou_march____4_

mamoudzou_march__les_tissus

Les vendeurs et vendeuses sont allongés à l'ombre derrière leurs marchandises sur un espace en bois rehaussé couvert de lino, ou enfoncés dans la réserve sombre, je les vois à peine. Certains mangent. Tous discutent et rient.MAMOUDZOU_LE_MARCHE__2_ 

mamoudzou_le_march__sous_les_t_les

MARCHES_ET_FEMMES_MAYOTTE__5_

Je demande une information sur le maquillage des femmes, le masque traditionnel (m’zindzano) une vendeuses m’adresse à une autre femme qui vient m’expliquer et me montre la table sur la quelle on travaille le bois de santal (bwé la m’zindzano) fabriqué dans un corail massif qui peut peser entre 3 et 4 kg.

En frottant le bois de santal sur la table de corail on obtient une poudre (mri wa m’zindzano), avec un peu d’eau on obtient une pâte lisse facile à appliquer sur le visage.

   mamoudzou_march____2_ 

mamoudzou_march__pierre_maquillage

M’zindzano : masque de beauté qui donne un charme exceptionnel, le mot shimaoré désigne le bois de santal.

Il protège la peau du soleil, crée une couche protectrice contre les moustiques, lisse la peau en supprimant les impuretés, signe de beauté individuel et parfumé.

Au centre du marché : les kiosques pour cuisiner et manger. Alors la avec la chaleur et les odeurs, les déchets, le poulet, les légumes… en bon métro, on s’accroche… On mange des brochettes de viande ou des ailes de poulets grillées, de la banane verte, fruit à pain ou manioc frits.

mamoudzou_march__2__3_   mamoudzou_l_gumes___tremper

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mamoudzou_march__repas_1

J’ai trop chaud, je cherche une sortie. Un homme m’appelle, il veut être photographié (contrairement aux femmes).

Je lui fais ce plaisir, YOUSSEF prend la pause, je lui montre l’image, il appelle les copains, tous sont heureux, on discute dans les rires.

mamoudzou_march__yousouf

Ouf de l’air… je cherche la rue du Commerce… (Quartier artisanal formé de petites maisons créoles) un peu fatiguée je me suis trompée, je demande à une femme, qui appelle des enfants, et me voilà sur la bonne route.

Il est plus de midi, il fait très chaud, je rase les murs, le chapeau sur la tête. Je retrouve un peu de Maurice, ou LA REUNION.

Toujours des marchandes de légumes sur les trottoirs. Trop fatiguée je retourne en ville pour le déjeuner.

mamoudzou_rue_du_commerce__8_  mamoudzou_rue_du_commerce__12_ mamoudzou_rue_du_commerce__7_   mamoudzou_rue_du_commerce__5_mamoudzou_rue_du_commerce      mamoudzou_rue_du_commerce__4_

Rendez vous au CARIBOU (bienvenue en shimaoré).

L’après midi j’ai récupéré la voiture et la climatisation… . C’est le jour de la lessive et le linge sèche un peu partout. Dès qu’il y a de l’eau, on lave le linge. Des bassines remplies sur le bord des routes, portées sur les têtes….et des patchworks colorés garnissent fils ponts et bosquets MAYOTTE_JOUR_DE_LESSIVE VILLAGE_MAYOTTE_SUD_JOUR_DE_LESSIVE

Je traverse Mamoudzou vers le sud, puis direction Combani par Vahibéni dont l’activité principale est la culture et la distillation de l’ylang-ylang.ylang_ylang__2_

Dans le bourg je tourne à droite, plantations GUERLAIN. Le chemin de terre rouge s’ouvre entre les maisons dont les murs en terre, bois ou tôles abhorrent la même couleur. Tout ici est ocre-rouge. Très vite les effluvent fleuries envahissent l’habitacle de la voiture, de part et d’autre, les plantations bordées d’arbres fleuris et de cocotiers. Je descends jusqu’à la retenue d’eau de Combani….et découvre un autre champ… des "zébus"…

YLANG_YLANG_PLANTATION_GUERLAIN DISTILLERIE_YLANG_YLANG__2_ RETENUE_DE_COMBANI_MAYOTTE__10_ BUFFLE

PLANTATION_YLANG_YLANG_VAHIBENI

En cas de pluie inutile de s’aventurer sans un 4X4…

Je fais une halte dans une distillerie. Elle est fermée, mais on m’invite à visiter et même à manger… un plat de bœuf sur lequel il y a plus de mouches que de viande… et des légumes que je n’arrive pas à identifier… Non je regrette mais la je ne peux pas…. « Je viens de manger dommage »… Bon on parle un peu religion, ils attendent avec impatience le retour des pèlerins partis à la MECQUE pour un mois, le 12 décembre  (le pèlerinage aux lieux saints de la ville de La Mecque en Arabie saoudite. C’est entre le 8 et le 13 du mois lunaire de Dhû al-hijja (ū al-ijja, ذو الحجة) qu’a lieu le grand pèlerinage à La Mecque, le cinquième pilier de l’islam. )et on me souhaite une bonne visite….

La route se prolonge sur les hauteurs offrant des paysages formidables, une mer de verdure. Le Mont Mtsapéré domine la vallée.

MAYOTTE_ROUTE_CENTRALE_ENTRE_MAMOUDZOU_ET_COMBANI__3_ moinas_zaza_enfants_en_shomaorais

Je rentre sur Mamoudzou par Dzoumonyé, Longoni où se trouvent le port marchand de l’île et la centrale électrique. Un vue magnifique sur la baie et les îlots.

BAIE_LONGONI_MAYOTTE_NORD  CENTRALE_ELECTRIQUE_MAYOTTE_GRANDE_TERRE

BUFFLE_MAYOTTE__4_ architecture

DANSEUSES__3_

Les plages s’affichent, celle de Trévani entre autre où nous avions séjourné la première fois.

Plus je m’approche de Mamoudzou, plus les villages sont serrés au bord de la route et semblent pauvres, je parlerais plutôt de bidonvilles.

 Si les femmes étaient toutes bien vêtues dans le sud, et propres, ce n’est pas le cas ici. Ordures, animaux, enfants… tout se mélange. Toujours des buffles le long de la route, des chèvres ou moutons. Des chats mais peu de chiens. VILLAGE_PROXIMITE_MAMAOOUDZOU___2_ 

VILLAGE_PROXIMITE_MAMAOOUDZOU_LES_ENFANTS

VILLAGE_PROXIMITE_MAMAOOUDZOU___3_

Je suis choquée en arrivant au Jumbo en constatant l’installation de panneaux voltaïques, après les villages que je viens de traverser. Décidément il y a deux mondes sur cette île, l’évolution économique et sociale, vont à deux vitesses, les différences sont si flagrantes. Que se passera-t-il avec la départementalisation ???

Je suis un peu déstabilisée,  bouleversée, je ne sais si c’est le mot juste.

D’un côté des gens si généreux, souriants, un rythme lent, de la musique, la pêche, la culture du manioc, des bananes... des poulets qui courent partout,  ils font les courses en brouette, portent toutes les charges sur la tête, lavent le linge dans les cours d'eau, ne parlent pas tous le français et encore moins savent le lire.. La religion musulmane qui rythme tous les actes. Un savoir faire rural et des traditions fortes, plus proches de l'Afrique que de la France.

De l’autre des gens pressés de faire évoluer l'économie et les profits, des logements et appareils modernes, l'informatique, des chariots remplis de nourriture, les voitures, le savoir, l'hygiène, la médecine, le confort à l'européenne.

Entre les deux la vraie pauvreté, sans terre à cultiver, aux portes de la ville.

Le contraste est tel, j’en suis étourdie. Est ce que tout ne va pas trop vite ? Est ce que cette évolution ne sera pas explosive ?

Ce qui n’empêche pas tout le monde d’avoir le téléphone…SFR est  là ! et les paraboles..bien présentes.

TELEPHONIE_MOBILE_MAYOTTE_PETITE_ILE

Je retrouve les messieurs pour une soirée Brochettis au rond point du stade de Cavani. Bonne adresse…grande tables dressées dehors, clientèle mixte, mahoraise et Mzungu,  brochettes de bœuf mariné ou ailes de poulets, bananes, fruit à pain et manioc frits eau et coca pour 3 personnes 12 euros. J'ai bien apprécié le manioc. mamoudzou_march__friture_l_gumes

On rentre éreintés. La clim n’a pas tourné dans la chambre, il fait 28 °. 

Toute la nuit les makis jouent sur le toit et dans les arbres. Douche dans la nuit pour se rafraîchir. Au matin, Giovanni se lève à 5 h 30 direction la piscine..BRIGITTE 

SAKOULI_HOTEL_PISCINE_6

 

Dimanche 29 novembre

Retour à la barge de Mamoudzou dans la matinée, traversée (15 euros pour la voiture) et matinée travail pour les messieurs.

Je reprends la voiture pour un petit tour. Je ne connais pas PETITE TERRE. Bon c’est simple il y a 3 villes Pamandzi, Dzaoudzi et Labattoir

Les grandes directions : Aéroport, Barge, plages de Moya et de Papani, lac de Dziani Dzaha.

 L’île fait 4 km de long. carte_mayotte__5_

J’ai lu dans un guide et je site « de moins en moins de chèvres se promènent dans les rues, en revanche on rencontre de nombreux militaires »…

Désolée, c’est écrit… et je confirme !

C’est parti pour le lac. Une petite escalade de 5 minutes.

On découvre alors le lac couleur émeraude, en arrière plan le lagon, et tout autour une végétation luxuriante de bananiers, cocotiers… Un sentier permet d’en faire le tour, durée environ une heure selon un couple qui descendait. Je n’ai pas le temps… dommage. Sur les pentes qui conduisent au lac des champs d’ananas, manioc, bananiers…

LAC_DZIANI__2_ LAC_DZIANI__5_

Retour à LABATTOIR sur le marché couvert ‘ce n’est pas la même ambiance qu’à Mamoudzou, (uniquement des femmes) puis à la rencontre des pêcheurs, des bonites ce matin. Le retour des pêcheurs sera en début d’après midi.

MARCHE_COUVERT_LABATTOIR_PETITE_ILE_MAYOTTE__2_ MARCHE_COUVERT_LABATTOIR_PETITE_ILE_MAYOTTE   RACINE_MANIOCFEUILLES_MANIOC feuilles et racines de manioc

PECHE_MAYOTTE 

      

ENFANT_PECHEUR

Rendez vous au restaurant au bord du lagon pour déguster un vivaneau au combava, gratin papaye, patate douce. Fameux ! Tous trois  nous sommes exténués par l’humidité ambiante. 

Vite un tour au lac pour montrer à ces messieurs, et retour à l’aéroport. Une heure d’attente dans l’avion avant le décollage… Mais bon ! il fait frais …

Voilà donc s’achève ainsi mon deuxième séjour à MAYOTTE.

Pas de lagon turquoise cette fois, de dauphins, de coraux et poissons colorés….J’ai fait face à la réalité et c’est beaucoup moins idyllique…

Une quantité d’interrogations me submergent.

bateau_traditionnel    BRIGITTE_PLAGE_SAKOULI_MAYOTTE mamoudzou_le_march__des_femmes SCOOTER_ET_COURSES_MAYOTTE

Pour apporter des éléments à votre réflexion, mieux connaître et comprendre, je vous propose ci-dessous une liste de quelques articles à lire sur le blog :

catégorie  : généralités

30 mars 2009

HYDROGRAPHIE

Le réseau hydrographique mahorais

De part sa taille modeste et son relief accidenté, l’île de Mayotte présente un réseau hydrographique très ramifié constitué de cours d’eau et de ravines. L’érosion régressive ayant découpé les massifs montagneux en un grand nombre de bassins versants de faible taille, aussi, y trouve-t-on essentiellement des ravines dans lesquelles l’écoulement est temporaire et limité aux épisodes pluvieux.


On dénombre une vingtaine de rivières pérennes (présentant un écoulement permanent) dont seulement dix possèdent une superficie de bassin versant supérieure à 5 km². Le principal cours d’eau étant l’Ourovéni avec un linéaire de 13,9 km pour une surface drainée de 23,3 km².

Les rivières pérennes de Mayotte, présentant une répartition hétérogène, sont localisées essentiellement dans le Nord et le nord-ouest de l'île.

La petite Terre et l'îlot de M'tsamboro ne possèdent pas de cours d'eau, seulement des écoulements très temporaires accompagnant les événements pluvieux.

Morphologie des cours d'eau

Les cours d'eau à Mayotte ont à peu près un profil identique :

¤ une partie amont présentant une forte densité de drainage avec un réseau constitué de ravine à forte pente favorisant un régime torrentiel venant successivement entailler des altérites tendres, traverser en rapides ou en cascades les seuils rocheux créés par les coulées de laves basaltiques encore saines ou les affleurement de phonolite

¤ dans sa partie aval, la pente se réduit brutalement, transformant les torrents en rivières divagantes. Le cours d'eau se déverse dans la plaine alluviale, axe de transfert des eaux vers le lagon, présentant des terrains que le cours d'eau entaille parfois profondément et dans lesquels il pourra construire des méandres;

¤ l'embouchure est souvent colonisée au niveau de la partie en contact avec le lagon par la mangrove, présentant un grand intérêt écologique de par sa richesse faunistique et floristique et dont le rôle de protection n'est plus à démontrer (piège à sédiments, filtration des pollutions, maintien du trait de côte).

Régime hydrologique

Le suivi des débits des principaux cours d’eau met en évidence le caractère saisonnier très marqué des écoulements, fluctuant entre la saison des pluies et la saison sèche.
Le régime en période d’étiage (de septembre à novembre, voire décembre) est caractérisé par de faibles débits de bases de quelques l/s à quelques dizaines de l/s. Dans le sud de l’île, la plupart des cours d’eau sont à sec durant cette période, la capacité de recharge des nappes alluviales étant trop faible pour alimenter les rivières.
À l’inverse, lors d’épisodes pluvieux, les variations de régime sont très importantes et rapides, les écoulements, alors, sont le plus souvent de type torrentiel.

La topographie très chahutée conduit à des temps de concentration différents d'un bassin versant à l'autre. D’une manière générale à Mayotte, les bassins répondent rapidement (entre 3 et 6 heures) à un évènement pluvieux isolé et cette réponse brutale se résorbe rapidement (quelques jours seulement, parfois même dans la journée). L’événement pluvieux, selon son intensité et sa durée, peut provoquer une montée du niveau d’eau de la rivière de plusieurs mètres, ceci pouvant potentiellement engendrer de lourds dégâts

LES LACS NATURELS

Le lac d'eau douce situé dans la région de Tsingoni, le Dziani Karihani est une zone humide sans équivalent à Mayotte, il présente une surface de 5 ha en saison des pluies et se réduit à 0,25 ha en fin de saison sèche;


Le Dziani Dzaha est un lac de cratère d'un maar fermé dans la région de Moya (Petite Terre). D’une surface de 17,5 ha c’est un lac .à fond plat typique d’un cratère explosif

Ces eaux présentent une conductivité très élevée (> 20 000 µS/cm), à pH basique (> 9) et riche en chlorures et en sulfates. Des sites d'émission de gaz sulfuré ont même été observés sur les berges sud et ouest du lac. ;


Près des rives, de curieuses

concrétions émergent, au milieu

d’une eau chargée de minéraux.

Le plan d’eau est le domaine exclusif

des insectes, qui s’ébattent en

nuées. On y trouve aussi des restes

de corail, témoins des épousailles

anciennes et mystérieuses

entre le volcan et le lagon. Mais,

contrairement aux croyances locales,

le lac ne communique pas avec la

mer et ce ne sont pas les marées qui

font varier son niveau, seulement les

pluies.

Les abords du Dziani Dzaha sont

plantés de cocotiers et de manguiers,

de bananiers, de manioc, de vanille.

Les champs sont désormais cernés

par le Conservatoire du littoral, qui

a acquis les terres escarpées de la

côte orientale de l’île. La façade la

plus naturelle de Petite-Terre restera

intacte.

Les retenues collinaires

 
 

                                                                       

 


Les besoins en eau potable ont amené la création de ces lacs artificiels. Les retenues collinaires sont des ouvrages assurant le stockage des eaux en période excédentaire. Implantées dans des sites où la topographie particulière permet de créer des réserves d'eau conséquentes, elles participent ainsi à pallier au manque d'eau lors de la saison sèche.

La retenue collinaire de Combani, construite en 1998, avec une capacité de 1,5 Mm3 pour une surface de 26 ha, est alimentée par la rivière Mro oua Mwala, affluent de la Mro oua Ourovéni.
La retenue de Dzoumogné, construite en 2001 sur le bassin versant de la Mro oua Tanabé, permet de stocker jusqu’à 2 Mm3.

Globalement, le remplissage s'effectue entre janvier et avril, lorsque les précipitations sont plus abondantes


30 mars 2009

GENERALITES PRESENTATION

Mayotte, l'île au lagon

Située dans l'hémisphère sud, entre l'équateur et le tropique du Capricorne, à l'entrée du Canal du Mozambique, à mi-chemin entre Madagascar et l'Afrique, Mayotte est un petit archipel volcanique de 374 km². Il forme lui-même la partie orientale de l'archipel des Comores.

Mayotte comprend deux îles principales et une trentaine de petits îlots parsemés dans un lagon étendu sur plus de 1 500 km².

L'île principale, Grande-Terre, découpée et pentue, est formée de 6 massifs érodés dont le point culminant est le Mont Bénara (660 m).

L'îlot de Pamandzi et le rocher de Dzaoudzi, reliés par une digue appelée le Boulevard des Crabes, constituent Petite-Terre. Petite Terre, chef lieu de Mayotte, abrite l'aéroport et l'essentiel de l'architecture de la période coloniale.
Avant le Protectorat français sur l'île de Mayotte, en 1841, le sultan Salim II avait déjà muré Petite Terre pour la protéger contre les agressions des négriers et des mercenaires malgaches. Ce rocher était le domaine des sultans depuis le 18 ème s.
Lorsque, en 1841 Andrian Tsouli vendit l'île à la France , les fonctionnaires coloniaux installèrent leur administration à Dzaoudzi.

 

Dans la ville Dzaoudzi, l'on peut découvrir

  • La Poste construite en 1845
  • Le Palais du Gouverneur, à      Vantoux, qui abrite aujourd'hui la préfecture
  • La chapelle, actuel hôpital
  • La Douane et la caserne sont      également des bâtiments coloniaux
  • Le Ziara de Polé, site qui      abrite les ruines d'une vielle mosquée chirazienne, ainsi que plusieurs      tombeaux chiraziens, est le lieu Saint de la mémoire musulmane.

Petite Terre présente des paysages fantastiques:

  • une flore exubérante,
  • des falaises abruptes,
  • des plages ouvertes sur l'océan      
  • etc...

Le lac Dziani Dzaha, témoignage de l'activité volcanique intense qui donna naissance à Petite Terre. Cet ancien cratère est aujourd'hui, occupé par le magnifique lac Dziani Dzaha.

La vigie est le point culminant de Petite Terre, à 210 m d'altitude. Elle offre un large panorama sur toute l'île, son lagon et une bonne partie de Grande Terre.
Les plages de Moya et les plages aux tortues sont également très prisées par les visiteurs.

Le chef-lieu administratif est situé à Dzaoudzi, mais l'activité économique est concentrée autour de Mamoudzou, en Grande-Terre. Petite-Terre et Mamoudzou sont les zones les plus urbanisées.

Les Comores sont d'origine volcanique et Mayotte est la plus ancienne île de l'archipel (environ 8 millions d'années). Elle possède un relief moins accentué du fait de l'érosion et de l'enfoncement de son plateau. Les traces du volcanisme ancien sont présentes sur l'île : le cratère de Dzaoudzi, occupé par le lac Dziani en Petite-Terre, le cirque de Cavani en Grande Terre

Les côtes, très découpées, forment des caps, des presqu'îles, des baies profondes bordées de mangroves. C'est la forme particulière de l'île qui lui a valu le surnom " d'île hippocampe ".

Mayotte, qui a su préserver son environnement naturel , possède l'un des plus grands et des plus beaux lagons du monde, délimité par une barrière de corail longue de plus de 160 km, elle-même coupée par une dizaine de passes. Le climat, de type " tropical humide " (moyenne annuelle des températures : 25,6 °C) alterne deux saisons :

la saison des pluies, d'octobre à mars, pendant laquelle la mousson venant du nord arrose l'île. Les températures sont élevées et le taux d'humidité très important. 80 % des précipitations surviennent pendant cette période. C'est également la saison des cyclones et des dépressions tropicales, même si Mayotte, protégée à l’est par Madagascar, est peu exposée au risque cyclonique.

la saison sèche, d'avril à septembre, pendant l'hiver austral. Les alizés venant du sud-est rafraîchissent l'atmosphère, le taux d'humidité est moins important, et la pluie se raréfie.

Une population jeune et en plein accroissement

La population mahoraise est issue d'un métissage entre les populations d'origine bantoue et les différentes vagues d'immigration, principalement malgache. En 35 ans, cette population a été multipliée par 5, pour atteindre 160 265 habitants en 2002. L’île se caractérise par une très forte densité : 430 habitants au km² contre 107 pour la France entière. La population est de plus en plus concentrée autour d'un pôle urbain, Mamoudzou, chef lieu de l'île qui absorbe plus de 45 000 habitants (28% de la population totale).

La natalité élevée et l'immigration, essentiellement clandestine (en savoir plus : lutte contre l’immigration clandestine), en provenance des îles voisines, sont à l'origine de cette croissance démographique très importante : le taux d’accroissement annuel moyen enregistré entre les deux derniers recensements est de 4,1 %. La population mahoraise est jeune : 56 % de la population totale a moins de 20 ans, pourcentage le plus élevé de tous les territoires français.

Cette population est marquée par le drame de l’immigration clandestine : un habitant de Mayotte sur trois est un étranger en situation irrégulière, c’est-à-dire au moins 50 000 personnes.

Mayotte, terre de traditions

La religion musulmane, implantée à Mayotte depuis le XVème siècle, occupe une place majeure dans l'organisation de la société. 95 % des Mahorais sont d'obédience musulmane et de rite sunnite, mais leur pratique de l’islam est modérée.

Le droit coutumier inspiré du droit musulman et des coutumes africaines et malgaches s'applique aux seuls Mahorais ayant conservé leur statut personnel, comme le permet l'article 75 de la Constitution. La loi du 11 juillet 2001 relative à Mayotte maintient l'existence de ce statut civil de droit local et précise les possibilités d’y renoncer au profit du statut civil de droit commun.

Une économie en mutation sur la voie de la modernisation

Deux modes de fonctionnement cohabitent dans une économie mahoraise en pleine transition.

Le secteur traditionnel, peu monétarisé et fonctionnant à l'écart de l'économie marchande moderne, recouvre l'agriculture et la pêche. Les traditions y sont encore très prégnantes mais l'évolution vers des pratiques modernes est perceptible. Quelques "faits" agricoles significatifs (source ESAP 2003) :

  • Surface agricole utile (SAU) : 20 254 hectares,      soit près de 55 % des terres émergées de l'archipel.
        
        
  • 20 858 exploitations agricoles, sur lesquelles      travaillent 35 156 personnes.
        
        
  • De très petites exploitations : 71,2 % des      ménages exploitent des surfaces inférieures ou égales à 1 ha.
        
         
  • 4 026 élevages bovins avec en moyenne un peu plus      de 4 zébus par exploitation.
        
        

Le canal du Mozambique et le lagon de Mayotte, très riches en poissons, ont permis un développement de la pêche hauturière et de l'aquaculture, dont les potentialités sont prometteuses. Depuis 2002, l'aquaculture est en effet devenue le premier poste d'exportation.

Le secteur moderne englobe le BTP, les services, le commerce, les services publics-administrations, les transports et le tourisme. L'économie locale est dominée par le secteur du BTP où tous les corps de métiers sont représentés. Son essor résulte d'importants besoins en logements sociaux, locatifs et en équipements publics (écoles, routes, réseau d’assainissement...). Les activités de service comprennent les services informatiques, ceux fournis aux entreprises (nettoyage, analyse technique, publicité, formation,...) les services de santé, les télécommunications,... Ce secteur dynamique emploie près de la moitié des actifs. Le secteur de la distribution, actuellement en pleine réorganisation est en forte expansion, avec l'ouverture de magasins à grandes surfaces alimentaires et marchandises générales. Mais la plupart des commerces sont encore des "doukas" (petit commerce familial), présentes partout sur le territoire.

Electricité de Mayotte (EDM) doit faire face à une demande croissante (44.000 Mwh en 1996 contre 169.000 en 2006) tout comme le syndicat des eaux de Mayotte, France Télécom ou l'opérateur privé de téléphonie mobile (SFR) implanté depuis novembre 2001. Le parc automobile augmente constamment depuis quelques années : 1800 immatriculations ont été réalisées en 1990 contre 6318 en 2006, avec un total de 35400 entre 1990 et 2006.

En ce qui concerne le réseau routier : Mayotte compte 225 km de routes revêtues contre 20km en 1975 (dont 88km de routes nationales et 137 Km de routes départementales) desservant les villes et villages de l’Ile.

Les transports routiers et maritimes sont satisfaisants, les échanges avec l'extérieur sont réguliers et en constante progression. Le port de Longoni ouvert en 1992 souffre déjà de saturation. De 99 700 tonnes de marchandises manipulées en 1993, il a dépassé les 352 500 tonnes en 2005, (+ 350% en 12 ans) avec environ 40% de marchandises transbordées vers d’autres pays de la zone. Un deuxième quai est en chantier et devrait permettre à ce port d'éclatement de mieux répondre à la demande.

Le trafic aérien connaît depuis plusieurs années une forte croissance, passant de 57 384 passagers en 1994 à 178 521 passagers en 2004 ce qui représente une progression de plus de 200% en 10 ans. En 2006 le cap des 214 000 passagers a été atteint. Six compagnies desservent actuellement l'île : Air Austral, Axis Airways, Comores Aviation, Air Madagascar, African Express, Kenya Airways. Des travaux d’allongement de la piste et d’aménagement des zones d’arrivée et de départ ont permis à Air Austral , Axis Airways et Kenya Airways d’ouvrir en 2006 des liaisons semi directes vers la Métropole. Le tourisme est l'un des secteurs essentiels de développement en raison des emplois et des activités annexes potentiels. En 2005, près de 39.000 touristes ont séjournés dans l’île, ce qui représente une progression de 20% par rapport à 2004.

La croissance du pouvoir d'achat de la population résulte en grande partie d'efforts réguliers en investissements publics. Ainsi, le 12ème contrat de plan Etat-Mayotte a été signé le 8 septembre 2000 et couvre la période 2000-2004 dont un avenant de prolongation pour la période 2005/2006 a été conclu avec les différents ministères et la CDM. A ce jour, la part de l’Etat est fixée à 478 M€ et celle de la CDM à 28 M€, pour un total de 66 opérations programmées. En outre une convention de développement en faveur de Mayotte dotée de 115 millions d'euros sur 5 ans a été signée le 13 décembre 2002 par la Ministre de l'Outre-Mer, le Député et le Président du Conseil Général de Mayotte. De nombreuses réalisations seront menées au sein de cinq grands axes : transport, formation-éducation, agriculture, artisanat, environnement et développement durable. Il existe aussi une convention spécifique éducation nationale 2003/2006, d’un montant de 103 M€, suivie et exécutée directement par le Vice-Rectorat.

Habitat

En 2002 (recensement général de la population) le parc de logements représentait 45 232 unités répartis en :

  • 36 892 résidences principales occupées
         
        
  • 4 634 Bangas traditionnels
        
        
  • 126 logements occasionnels
        
        
  • 3 580 logements vacants.

La taille des ménages était en moyenne de 4,3 personnes par foyer (contre 4,9 en 1997)

Évolution des logements de 1978 à 2002.

Il convient de distinguer plusieurs types de logement :

  • Les logements «      en dur » (57% des logements) qui      comprennent notamment les cases SIM (accession sociale aidée par l’Etat)      et qui possèdent un niveau de confort et d’équipement en rapide      progression.
        
        
  • Les      logements traditionnels,      fabriqués avec des végétaux et de la terre, à durée de vie limitée et      sensibles aux intempéries. Cette forme d’habitat diminue du fait du niveau      de vie et des aspirations de la société mahoraise, au profit des logements      en dur.
         
        
  • Les logements       insalubres de type « bidonville      » (21%) avec des parois en tôle dont une grande partie est occupée par une      population clandestine non éligible à l’habitat social
30 mars 2009

REFERENDUM DEPARTEMENTALISATION

Référendum sur la départementalisation de Mayotte

-                              

 

Carte de Mayotte.

le 29 mars 2009.

Le référendum sur la départementalisation de Mayotte est une consultation de la population de Mayotte, une collectivité d'outre-mer française de l'archipel des Comores, vers un statut de département.

Une fois la départementalisation actée, en principe en 2011, les normes juridiques en vigueur à Mayotte devraient être progressivement alignées sur celles appliquées dans les autres départements métropolitains ou d'outre-mer, cette « intégration dans la République » pouvant s'étaler sur une durée estimée de vingt à vingt-cinq ans.

L’ESSENTIEL

L’ACTUALITE EN QUESTIONS & REPONSES

N°100 – 30 mars 2009

Le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la

Consommation, Porte-parole du Gouvernement

 

􀂃 Nicolas SARKOZY s’était engagé, pendant la campagne présidentielle, à

consulter les Mahorais sur la départementalisation. Il avait rappelé que Mayotte

avait naturellement vocation à devenir un département d’outre-mer.

􀂃 Promesse tenue : le 29 mars 2009, les Mahorais ont approuvé à 95,2% la

départementalisation de leur île. Dès 2011, Mayotte deviendra le 101ème

département français et le 5ème DOM avec la mise en place de la nouvelle

collectivité qui exercera les compétences d’une région et d’un département

d’outre-mer.

􀂃 La départementalisation, c’est un processus ambitieux qui va donner aux

Mahorais de nouveaux droits (prestations sociales, justice républicaine, état-civil

fiable) mais aussi de nouveaux devoirs (respect de l’égalité homme-femme,

acquittement de nouveaux impôts).

􀂃 Cette évolution se fera de manière progressive et adaptée, pour ne pas fragiliser

le développement économique et social de l’île.

􀂃 En votant pour la départementalisation, les Mahorais ont accepté un véritable

pacte qui est un juste équilibre entre le respect de l’identité de Mayotte et son évolution économique et sociale.

 

POURQUOI CE REFERENDUM ?

􀂃 Dès 1976, les Mahorais ont fait preuve de leur attachement à la France en se prononçant massivement pour leur maintien dans la République française. Par la loi du 24 décembre 1976, Mayotte est donc devenu une collectivité territoriale à statut particulier.

􀂃 Depuis cette date, le processus de rapprochement avec la Métropole n’a jamais cessé : en 2001, Mayotte est devenue une collectivité départementale, puis en 2003 l’ancrage de Mayotte dans la République a été inscrit dans notre Constitution.

􀂃 Face à cette évolution et au souhait répété des Mahorais que leur île devienne un département, Nicolas

SARKOZY s’était engagé, pendant la campagne présidentielle, à les consulter sur cette question. Promesse tenue : dimanche 29 mars, les Mahorais ont pu se prononcer par référendum sur la départementalisation.

􀂃 Après ce « oui » massif, une loi organique sera présentée au Parlement dès l'été 2009 pour transformer le statut de l’île.

En 2011, Mayotte deviendra donc le 5ème DOM et le 101ème département français. Il relèvera

alors de l’article 73 de la Constitution et aura en outre les compétences d’une région.

 

QUELLES AMELIORATIONS POUR LE RESPECT DES PRINCIPES REPUBLICAINS A MAYOTTE ?

􀂃 Tout d’abord, les Mahorais auront, comme chaque Français, le droit de disposer d’un état civil fiable qui garantisse leur identité et leurs droits, ce qui n’est pas suffisamment le cas actuellement.

La départementalisation et la généralisation du droit commun à Mayotte vont permettre de régler cette question : dès cette année, une opération générale de recensement sera organisée dans chaque commune mahoraise.

􀂃 L’égalité homme-femme, droit intangible et principe fondateur de notre pacte républicain, sera respectée.

Conséquences :

􀂃 Les mariages polygames seront interdits ;

􀂃 L’âge légal minimum des femmes pour se marier sera relevé de 15 à 18 ans;

􀂃 Toute référence au tuteur matrimonial disparaîtra pour respecter le libre consentement au mariage ;

􀂃 Le mariage religieux devra être précédé d’un mariage civil célébré en mairie par un officier d’état-civil.

􀂃 A Mayotte, comme sur tout le territoire de la République, les citoyens français bénéficieront des mêmes droits et garanties devant la justice. C’est pourquoi la justice cadiale (justice coutumière musulmane) sera supprimée.

􀂃 Parce que le français est la langue de la République, chaque Mahorais doit pouvoir apprendre à mieux le parler. C’est indispensable pour permettre aux habitants de Mayotte de venir faire des études supérieures en Métropole et de participer au développement économique et social de leur île. Le Gouvernement mobilisera donc l’ensemble des services publics concernés (éducation nationale, culture, audiovisuel) pour permettre à

chaque Mahorais de mieux maîtriser notre langue.

 

LES PRESTATIONS SOCIALES ET LES IMPÔTS SERONT-ILS LES MÊMES QU’EN METROPOLE ?

􀂃 Le principe d’égalité est au cœur du pacte républicain : les Mahorais ont donc vocation à bénéficier des mêmes prestations sociales que leurs compatriotes de Métropole et des autres DOM.

􀂃 Toutefois, compte tenu des spécificités de Mayotte, il n'est ni possible ni souhaitable de verser immédiatement les prestations sociales au même taux que dans les autres départements. Cela déstabiliserait l'économie mahoraise, en imposant brutalement de nouvelles charges aux entreprises et aux exploitations agricoles. Et en l’absence d’un état civil fiable, cela risquerait de créer un nouvel appel d'air pour l’immigration clandestine.

􀂃 L’alignement des prestations sociales se fera donc progressivement, pour accompagner le développement économique :

􀂃 Dès 2010, les allocations familiales, l'allocation spéciale pour les personnes âgées et l’allocation pour les adultes handicapés seront augmentées.

􀂃 Le RSA, l’allocation de logement social, l’allocation parent isolé, l’allocation de solidarité spécifique pourront être perçus par les Mahorais dès 2012.

􀂃 Dans un premier temps, ces prestations représenteront le quart de leur montant en Métropole. Puis elles augmenteront progressivement, pour atteindre le niveau de la Métropole d’ici 20 ans.

􀂃 Concernant la fiscalité : les impôts et les taxes seront appliqués en 2014. La fiscalité de droit commun concernera à la fois les particuliers et les entreprises. Grâce à l’instauration d’une fiscalité locale (taxe d’habitation, taxe foncière), les communes auront les moyens d’exercer leurs compétences.

 

CES NOUVEAUX DROITS NE VONT-ILS PAS FAVORISER L’IMMIGRATION CLANDESTINE ?

􀂃 Les conditions de vie à Mayotte entraînent déjà une immigration clandestine très importante, notamment en provenance des Comores. Avec la départementalisation et l’accès à de nouvelles prestations sociales, la tentation de l’émigration vers Mayotte sera encore plus forte.

C’est pourquoi la coopération avec les pays voisins et les projets de co-développement sont indispensables pour favoriser le développement local.

􀂃 Pour que Mayotte puisse se développer et que son équilibre social soit préservé, il faudra agir avec humanité mais aussi avec fermeté à l’égard de l’immigration irrégulière. C’est pourquoi les règles de droit spécifiques à Mayotte concernant l’entrée, l’éloignement et le séjour des étrangers sur le territoire national seront maintenues.

 

LA DEPARTEMENTALISATION DE MAYOTTE VA-T-ELLE PERMETTRE UN DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ?

􀂃 Pour favoriser le développement économique de Mayotte, un fonds de développement économique, social et culturel contribuera à doter Mayotte des équipements nécessaires à son développement (ex :infrastructures).

􀂃 D’autre part, la départementalisation de Mayotte lui permettra de prétendre au statut de région ultrapériphérique (RUP) de l’Union européenne et de bénéficier ainsi de fonds européens pour l’aider à se développer économiquement.

 

 

 

Un juriste réunionnais contre la départementalisation de Mayotte

Le spécialiste en Droit public international, le Pr André Oraison de la Faculté de Droit et des Sciences politiques de l'Université de La Réunion, s'est prononcé, dans une étude récente, contre la départementalisation française de Mayotte dans l'archipel des Comores à l'horizon 2010.

Le Pr Oraison rejoint ainsi la revendication de l'Union des Comores et de la Communauté internationale selon laquelle l'île de Mayotte doit réintégrer l'ensemble comorien.

"Quel avenir pour Mayotte ?" est la problématique posée dans cette étude transmise à la PANA et signée de ce publiciste connu pour ses études géopolitiques concernant la zone sud-ouest de l'océan Indien.

Positionnée en sentinelle à l'entrée nord du canal de Mozambique, entre l'Afrique orientale et Madagascar, l'île de Mayotte s'étend sur 374 km² et est peuplée de 160.000 habitants d'origine africaine à 95 pour cent musulmans.

Française depuis le 25 avril 1841, elle est soumise, dans une large mesure, au droit coranique et à une législation coutumière locale. Le vote par le Parlement français de la loi statutaire du 11 juillet 2001 relative à Mayotte fait, à son article premier, de ce territoire une "collectivité départementale"

Avec cette récente loi, Mayotte pourra continuer d'exercer ses compétences actuelles pendant une nouvelle période transitoire de dix ans. Mais elle recevra en outre, progressivement, de nouvelles compétences départementales et régionales, notamment dans le domaine de la coopération décentralisée.

D'un point de vue géopolitique, le Pr Oraison rappelle que ce changement de statut de Mayotte "serait considéré comme une nouvelle manœuvre de la France dirigée contre le peuple comorien, qui revendique Mayotte depuis son accession à l'indépendance le 6 juillet 1975".

L'octroi d'un tel statut administratif, redoute le professeur, serait de nature à entraîner sur les plans politique et diplomatique de nouvelles critiques émanant d'entités internationales telles que les Nations unies et la Ligue des Etats arabes qui se sont toujours prononcées pour le retour de Mayotte dans l'ensemble comorien, "sans consultation préalable de sa population".

"Pour une multitude de raisons aussi internes qu'internationales, il serait également judicieux que le gouvernement français n'accorde pas à l'horizon 2010 le statut de Département d'outre-mer (DOM) à l'île aux parfums de ylang-ylang", préconise André Oraison.

A ce sujet, précise-t-il, "il faut espérer que les élites mahoraises auront eu le temps, d'ici là, de se convaincre elles-mêmes que le statut de DOM n'est pas la solution miracle aux maux dont souffrent les sociétés françaises ultramarines".

"Le statut de DOM risquerait par ailleurs d'introduire une vie économique totalement artificielle à Mayotte de nature à faire basculer irrémédiablement une société insulaire traditionnelle et rurale à plus de 80 pour cent dans la dépendance d'une riche métropole et dans l'assistanat généralisé", a-t-il conclu.

1 décembre 2008

PREMIER VOYAGE A MAYOTTE

NOVEMBRE 2008

 

PORTRAIT_FEMME  Bienvenue à MAYOTTE

Après un premier voyage manqué par cause de grippe en mai dernier, cette fois c’est le départ, jeudi 27 novembre. Un peu perturbé soit,  par la grève des avitailleurs. De fait le départ est retardé et nous faisons un petit détour par l’île voisine Maurice pour prendre du carburant.                                                                   ILOT_CHOAZIL_1

A la sortie de l’aéroport les taxis "enfournent bagages et clients", 4 minimum avant le départ rapide vers la barge étape obligatoire pour une traversée d’environ 20 minutes pour rejoindre Mamoudzou

carte

 ARRIV2E_DZAOUDZI                    BARGE

Voilà nous y sommes, c’est la porte de l'Afrique !   GARE_MARITIME GARE_MARITIME_1

ARRIV2E_PORT_MAMOUDZOU

Un ami installé sur l’île nous attend pour nous conduire à l'hôtel de standing… CHAMBRE_TREVANI SDB_HOTEL_TREVANI

puis nous passons une soirée agréable chez lui en bonne compagnie.

Rendez vous est pris pour une journée en mer.

J’avais contacté un organisme pour une visite guidée( passé colonial, plantation d’Ylang Ylang, mosquée, récolte de la fleur de sel, usine sucrière…). Un message avant de quitter la Réunion, "en fait je ne travaille pas ce week end" !!! Génial !

Vendredi 28 novembre

Nous traversons Mamoudzou qui est déjà en pleine activité à 7 heures, embouteillage (les voitures prolifèrent aussi dans la capitale , il n’y a qu’une route ).

Premières impressions (hier il faisait nuit à 18 h 30, nous avions eu juste le temps de trouvrer l'hôtel)

Couleur de la terre rouge, cases accrochées à la colline, entassement, fourmillement, chaleur, densité de la population, couleur vive des vêtements des femmes, parfois la tête couverte avec un pan de leur robe, peintures sur les visages, odeur de la décharge à proximité du Jumbo, téléphone portable, scooters, des enfants partout, des femmes allongées …

TERRE  CASES_1

CASES_MAMOUDZOU

FEMME_ASSISE          FEMME_MAMOUDZOU             FEMME_KAWENI

Giovanni part travailler après un super petit déjeuner en bord de mer plage de TrévaniDEJEUNER_TREVANI

PLAGE_TREVANI

et je suis au rendez vous sur le port de Mamoudzou pour rejoindre les filles. Brigitte, Françoise et Aidé. On embarque à 6 sur un bateau prévu pour 20 personnes. Super ! LES_COPINES Elles sont toutes natives de la Réunion et deux soeurs habitent à Mayotte.

Le programme : bonjour aux dauphins, plongée masque et palmes, plages de sable blanc, repas sur les îles Choazil, mangrove.

Notre guide Denis nous donne quelques explications et nous partons à la recherche des dauphins.

Quel spectacle ils donnent, sauts, vrilles, surf devant l’étrave du bateau, plongeons… c’est superbe. Les eaux sont turquoises.. Plus loin nous avons rendez vous avec les grands dauphins (nous en rencontrons 2 sur les 40 recensés) avec qui l’on peut plonger et tenter de jouer.. mais aujourd’hui ils boudent et plongent à notre vue. Sur les 3 filles à l’eau, l’une fera un face à face rapide avec un dauphin.

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Je nage au dessus d’un autre peut être à deux mètres c’est féerique.

Puis nous partons vers un banc de sable blanc et de nouveau dans l’eau pour découvrir les coraux et poissons colorés du lagon. C’est fabuleux de formes et couleurs, d’agitation. Entre bateau et plage nous barbotons dans 50 cm d’eau tiède et claire. Denis nous appelle, nous ne voyons pas passer le temps.

Puis nous partons sur une île Choazil, elle nous appartient et nous offre la pureté du sable et l’ombre du rocher. Il fait très chaud. Mer, coraux, c’est encore plus beau ici, poissons, déjeuner, sieste, mer , coraux… il n’y a rien d’autre à ajouter. ILOT_1  ILOT_3ILOT_CHOAZIL_2

Le bonheur à l’état pur ! L'harmonie avec la nature.

Embarquement pour la mangrove. Changement de décor. Eaux troubles, palétuviers, vase, crabes partout sur la berge… un milieu qui n’attire pas vraiment et dans lequel nous ne posons pas le pied…. Nous glissons en bateau entre les branches et les moustiques. Quelques cases et pirogues… bouh  MANGROVE_1 CRABE_MANGROVE

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Nous sommes à proximité de Mamoudzou et la mangrove absorbe une grande partie de tous les écoulements divers et variés de la capitale. Pas de station d'épuration me dit on ! Le lagon est particulièrement polué en bordure des villes. Durant la saison des pluies, les eaux chargées des déchets et de la terre rouge ravinée s'écoulent dans le lagon. Si rien n'est fait !!!!

Retour à Mamoudzou pour retrouver Giovanni et nous prenons la route pour le sud de l’île , notre week end débute à N’gouja.

En bordure de  la route ,côte EST, les villages se succèdent, les enfants jouent la nuit tombe vite.

JEUNES_FILLES DSCN1136DSCN1129

SOUS_MAMOUDZOU

Installation dans notre case en bois au cœur d’un jardin en bordure de la mer, moustiques et margouillats sont au rendez vous. La moustiquaire ne sera pas inutile !!! CASE_HOTEL_1  HOTEL_JARDIN_MAORE

Réveil 6 heures et découverte de notre hôtel, La plage est déserte. Je découvre les énormes baobabs qui longent la plage et le parc extraordinaire. BAOBAB BAOBAB1 HOTEL_N_GOUJA

PLAGE__N_GOUJA

Les petites tâches noires qui apparaissent à la surface de l’eau : la tête des tortues marines.

Un bon petit déjeuner et en avant sans perdre de temps palmes masque et tuba pour une rencontre sous marine fabuleuse. Nous nageons avec les tortues qui broutent non loin de la plage. Vers 16 heures l’apparition des makis qui sautent de branche sen branches et « volent » d’arbre en arbre. Curieux et gourmands ils n’hésitent pas à quémander. Plus haut dans les immenses manguiers, les roussettes se préparent à déployer leurs ailes

     BRIGITTE_PLAGE_N_GOUJA   GIOVANNI_TERRASSE_N_GOUJA  MAKI_ET_GIOVANNI_1

MAKI_ET_SON_PETIT 

MAKI

   ROUSSETTE

Le jardin est magnifique et toutes sortes de cris nous parviennent.

Le week end se déroule entre découverte de l’île et plongée pour un retour à Mamoudzou dimanche après midi, barge de 13 heures.  Départ aéroport 16 h.DSCN1160  FEMME_DE_DOS  SADA_COTE_OUEST_1  SADA_COTE_OUEST

                                            FEMME_ALLONGEE   

Si la côte nord est montre un visage surpeuplé , le sud n’est qu’une immense forêt ponctuée de quelques villages et bananeraies. La côte ouest est ponctuée de villages au bord de la mer à l’abri de criques protégées, plages au sable ocre . bananeraie, noix de coco, arbre à pain, manioc, maïs, manguier, vanille, ylang ylang, toute une variété de plantes, d’arbres, de fleurs, cette partie de l’île est luxuriante.  PLAGE_POINTE_NORD  FELUR_1  FLEUR_3  PLAGE_POINTE_NORD_EST               PIROGUE_2                  FEMMES_A_LA_PECHE

                                 YLANG_YLANG

Au retour l’aéroport est bondé. A perte de vue des femmes, assises, allongées, dehors, dans le bâtiment , sous les escaliers… qui dort ou mange… Un policier nous informe que la salle d’attente est » occupée » par les pèlerins qui attendent depuis une semaine un avion pour la Mecque..

Panne, retard, refus bref pas d’avion et c’est ce soir leur dernier espoir ensuite il sera trop tard pour rejoindre le site religieux. Des années d’économies !!! environ 3000 euros .Dès que nous franchissons la porte c’est la stupeur.

Hommes et femmes chacun dans une salle, en tenue blanche de pèlerin pour bon nombre, attendent l’air épuisé. Les ventilateurs et air conditionné ne suffisent pas à rafraîchir l’atmosphère saturée et lourde en odeurs. Les familles à l’extérieur font porter des repas par l’intermédiaire de la police. Des femmes sont allongées à même le sol et dorment. Les hommes somnolent assis, certains torse nu. Les paupières lourdes tombent , les corps se tassent et s’engourdissent. Nos regards gênent, mais l’espace est limité. Nous savons qu’il n’y aura pas d’avion. Le policier à la douane m’a dit » nous ferons l’annonce après votre départ pour éviter l’émeute ».

Voilà un saut dans un autre univers, un continent sur une île, le touriste s'envole.

Dans l’avion je parle avec Moustafa, il a 18 ans, il est mahorais et me demande ce que je pense de la départementalisation de Mayotte.

Nous échangerons sur le mode de vie et la place de la famille au sens large comme en Afrique (il a 8 frères et sœurs, issus de 2 pères, sa mère habite à La Réunion avec ???? , son mari est à Mayotte, il a une autre femme qui a un enfant. Moustafa a vécu longtemps chez un oncle)

Il m’explique que la maison et le terrain appartiennent à la mère, l’homme vient chez la femme . Donc quand il y a un divorce c’est mieux que l’enfant reste chez sa mère. Si le père n’est pas la ce n’est pas grave. C’est le chef religieux qui valide le mariage. L’homme paie la dote le haki…entre 100 et 500 euros . Les divorces se font de la même manière.

Que dire après ce bref voyage et la traversée d’un monde si loin de nous par les rites, les traditions, modes de vie, religion, polygamie. Un monde où le modernisme s’installe très vite dans les villes. Créant des besoins comme le téléphone portable, la voiture. Les valeurs de la famille, l’immigration clandestine , démographie galopante,dialecte,circoncision… Poubelles partout dans les rues, pas de tout à l'égout, chaleur, pluies. Plantations de bananiers après brulis sur les pentes jusqu'à la mer. Mais pas de retenue de la terre. Femmes en groupe allongées n'importe où, sont elles malades, fatiguées, dorment elles ? Le long des  routes des familles avec régime de bananes, bois, fruit à pain , manioc. sacs sur la tête.Lessive dans les rivières samedi et dimanche. Autostoppeurs. Nous enmenons un jeune homme de Sada à Mbouéanatsa. Il nous fait arrêter à côté d'un marché de femmes en bord de route et nous fait gouter la fleur jaune d'un brède (légume). C'est fort, anisé et rafraichissant.

  FEMMES_AU_LAVOIR   

FEMMES_SUR_LA_ROUTE

Brousse et villes, plage et coraux, oppositions comme toujours en Afrique.

Quelques informations :

Mayotte est située dans l'archipel des Comores, au nord-ouest de Madagascar

Elle est constituée principalement de deux îles, Grande Terre et Petite Terre.

Elle se situe dans le canal de Mozambique, dans l'océan Indien.

Les habitants sont les Mahorais.

L’île héberge les Mahorais, les Anjouanais, les Malgaches, les Français

90 % de la population est musulmane.

Mayotte est une collectivité d'outre-mer française à caractère départemental. La loi du 11 juillet 2001 relative à Mayotte prévoit l'application progressive du droit commun français à Mayotte, dans la perspective de l'évolution vers le statut de département d'outre-mer (DOM).

Mayotte bénéficie de toutes les dérogations particulières permettant l'investissement dans le DOM TOM et de la bonne marche économique. Il n'y a pas de TVA, le budget local est pourvu par l'octroi de mer d'un taxation de 10 à 100 % sur les mrchandises entrant dans l'île.

Les prestations sociales sont différentes ( SMIG 588 euros en 2005, pas de RMI) L'Etat pourvoi au budget à hauteur de 160 millions d'euros par an.

L'intégration de Mayotte affiche une progression extrêmement lente. Difficile adaptation des moeurs locales au système français. Le sujet de la justice cadiale est le plus sensible. Actuellement droit français et cadial coexistent. La justice cadiale est une justice musulmane propre à MAYOTTE. Le code musulman qui se nomme MINIHADJ a été rédigé au XIV ° siècle par un juriste musulman qui a interprété le coran.

Il règle entre autre les question de droit local en matière de mariage, don nuptial, divorce, filiation, garde d'enfants, litiges inférieurs à 300 euros.

Les femmes peuvent travailler  et disposent de leurs revenus, conduire, faire de la politque ou encore pratiquer l'adultère..

2010 prochain rendez vous sur la départementalisation de l'île.

L'économie Mahoraise est en pleine période de transition. Mode traditionnel (culture, pêche) et moderne (pêche en haute mer, tourisme, BTP) cohabitent. L'un peu monétarisé, l'autre manque d'infrastructures.

60 % des ménages exercent une activité agricole et produisent pour leurs propres besoins. La banane représente environ 20 000 tonnes par an et représente 78 % des parcelles cultivées. Mais l'augmentation exponentielle de la population oblige une importation d'environ 200 millions d'euros de produits alimentaires par an

Les filières à revenus sont , l'ylang ylang,la vanille , cannelle, girofle, poivre..

La forêt dense est composée de manguiers, bananes, bois noir, canneliers, tamariniers, eucalyptus, teck.

Les animaux sont élevés au piquet (zébus) ou errent librement sur le bord des routes à l'orée des villages.

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Vitesse limitée à 60 km/h et en ville 30 km/h

2003 MAMOUDZOU inaugure son premier supermarché.

Magasins de villages groupe VINDEMIA : DSCN1125 DSCN1126  DSCN1127

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L'immigration est un problème épineux que mayotte doit régler dans les années à venir. A bord de KWASSA KWASSA les anjouannais n'hésitent pas au péril de leur vie à faire la traversée vers Mayotte et vivre clandestinement. 17 cadavres encore il y a 15 jours .

Mayotte est composée de plusieurs îles et îlots couverts d'une végétation exubérante.

L'île culmine à 660 m au mont Bénara. Cette hauteur peut être mise en opposition avec le sommet de l'île voisine d'Anjouan, plus jeune, où l'on peut monter jusqu'à plus de 1500 mètres.

Mayotte continue de s'enfoncer dans son lagon et finira un jour par disparaître !

Les deux plus grandes îles sont Grande Terre et Pamandzi (ou Petite Terre) entourées par un lagon de 1 100 km² (un des plus grands du monde) formé par un récif de corail de 160 km de long, qui entoure la quasi totalité de l'île à l'exception d'une douzaine de passes, dont une à l'est appelée Passe en S.

Le lagon est parsemé d'une centaine d'îlots coralliens

Les îles qui forment Mayotte sont géologiquement les plus anciennes des archipel des Comores. L'ensemble insulaire est un vaste bouclier volcanique de laves alcalines .

Ce récif procure un abri aux bateaux et à la riche faune océanique.

L'activité volcanique passée des îles rend le sol particulièrement fertile.

Ses côtes sont bordées de plages au sable ocre, orangé ou blanc corallien

Le climat est de type tropical maritime. La saison chaude (saison des pluies) va de novembre à avril (27 à 30°); la saison sèche de mai à octobre (22 à 25

  • Grande Terre, 363 km², mesure 39 kilomètres de long par 22 kilomètres de large.

Elle abrite Mamoudzou, qui est le chef lieu et la capitale économique de Mayotte.

  • Petite Terre (ou île Pamandzi), fait 18 km² et abrite l’aéroport
  • L'îlot M'Zamboro est la troisième île par sa dimension, elle est habitée de façon permanente entre autre par des pêcheurs et est réputé pour sa culture d'orange.
  • L'îlot Bouzy magnifique avec ses plages de sable blanc

Le voyageur débarque à Petite Ile et traverse le lagon large de 2 kilomètres sur la barge pour rejoindre Mamoudzou la plus grande ville environ 45 000 habitants .

C'est le métro de Mayotte... mais plus agréable !

Quelques mots :

BANGAS : les jeunes hommes en âge de puberté se construisent une garçonnière en trochis et bambou, à bonne distance dans un coin de la cour.

M'ZUNGU : c'est vous et moi, c'est à dire si vous êtes de type occidental à la peau blanche. Il signifie blanc, dérifatif du SWAHILI.

OU et QUAND ? Peu de panneaux, il faut user du OU sans retenue, et quand ? le temps n'a pas la même valeur qu'en France, nous le comprenons chaque jour à LA REUNION.

VOULE : c'est le barbecue où vous pourrez savourer les brochettes de ZEBU que font griller les mamas-brochettes dans les rues et villages.

M'BIU : nom donné à ces deux batons de bambous que l'on frappe ensemble pour émettre un son. Les femmes assises par terre frappent l'un contre l'autre ces batons donnant un rythme entraînant. (nous avons assisté à cette danse traditionnelle à l'hôtel et je m'y suis essayée bien enttendu.. très suggestif.. les épaules ne bougent pas mais le bassin oui !!)  D'autres femmes se détachent du cercle formé par les chanteuses et font de très petits pas martelant ainsi le sol en roulant des hanches et se balançant en harmonie à l'aide des bras. C'est ce qu'on appelle le MAGUTA qui est excécuté en duo, face à face.

MSINDZANO : masque de beauté.On ne peut rester insensible à ce masque que portent les femmes (de même qu'au SALOUVAS vêtements traditionnels colorés). Cette pratique très ancienne a plusieurs fonctions : il protège la peau du soleil, crée une couche protectrice contre les moustiques, lisse la peau en supprimant les impuretés lorsqu'on le retire, participe à la mise en valeur de la femme en lui donnant un signe personnel de beauté et un parfum naturel. Le bois de sental est frotté sur une table de corail . On obtient ainsi une poudre fluide qui est mélangée à de l'eau . On peut utilser des fleurs qui seront pilées en poudre. En fonction des produits la couleur du masque change  du rouge au jaune en passant par le blanc.

Les motifs du masque sont réalisés à l'aide d'un batonnet extrait de la tige centrale d'une palme de cocotier et d'un épi de maïs egrené utilisé comme une éponge fond de teint. Des motifs sont dessinés sur le front ou les joues.

Il existe toute une variété de masques de soins (contre le vieillissement, les migraines, les tâches brunes, l'éclaircissement..) masques de fêtes, masque quotidien.

VETEMENTS DE FEMMES :

KISHALI  le châle porté sur les épaules ou sur la tête

CHIMISI : chemisier porté sous le SALOUVA

SALOUVA : vêtement constitué de 3 panneaux de tissus (lambawane) assemblés sur le côté que l'on enfile comme une robe et qui se noue sur la poitrine

VETEMENTS D'HOMMES :

KOFIA : chapeau à petits trous pour aller à la mosquée, il peut être brodé ou imprimé

SHIKOYI : carré de tissus attaché à la taille

KANDZU : la grande robe longue pour aller à la mosquée ou lors de cérémonies

FEMME_SUR_LA_ROUTE  FLEUR

PIROGUE

BON VOYAGE................

Seul souci nous arrivons à Mayotte vers 17 heures et avons perdu toute l’après midi !!!

HOMME

Le temps est couvert, lourd et humide.

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