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margouillat
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30 mars 2009

GENERALITES PRESENTATION

Mayotte, l'île au lagon

Située dans l'hémisphère sud, entre l'équateur et le tropique du Capricorne, à l'entrée du Canal du Mozambique, à mi-chemin entre Madagascar et l'Afrique, Mayotte est un petit archipel volcanique de 374 km². Il forme lui-même la partie orientale de l'archipel des Comores.

Mayotte comprend deux îles principales et une trentaine de petits îlots parsemés dans un lagon étendu sur plus de 1 500 km².

L'île principale, Grande-Terre, découpée et pentue, est formée de 6 massifs érodés dont le point culminant est le Mont Bénara (660 m).

L'îlot de Pamandzi et le rocher de Dzaoudzi, reliés par une digue appelée le Boulevard des Crabes, constituent Petite-Terre. Petite Terre, chef lieu de Mayotte, abrite l'aéroport et l'essentiel de l'architecture de la période coloniale.
Avant le Protectorat français sur l'île de Mayotte, en 1841, le sultan Salim II avait déjà muré Petite Terre pour la protéger contre les agressions des négriers et des mercenaires malgaches. Ce rocher était le domaine des sultans depuis le 18 ème s.
Lorsque, en 1841 Andrian Tsouli vendit l'île à la France , les fonctionnaires coloniaux installèrent leur administration à Dzaoudzi.

 

Dans la ville Dzaoudzi, l'on peut découvrir

  • La Poste construite en 1845
  • Le Palais du Gouverneur, à      Vantoux, qui abrite aujourd'hui la préfecture
  • La chapelle, actuel hôpital
  • La Douane et la caserne sont      également des bâtiments coloniaux
  • Le Ziara de Polé, site qui      abrite les ruines d'une vielle mosquée chirazienne, ainsi que plusieurs      tombeaux chiraziens, est le lieu Saint de la mémoire musulmane.

Petite Terre présente des paysages fantastiques:

  • une flore exubérante,
  • des falaises abruptes,
  • des plages ouvertes sur l'océan      
  • etc...

Le lac Dziani Dzaha, témoignage de l'activité volcanique intense qui donna naissance à Petite Terre. Cet ancien cratère est aujourd'hui, occupé par le magnifique lac Dziani Dzaha.

La vigie est le point culminant de Petite Terre, à 210 m d'altitude. Elle offre un large panorama sur toute l'île, son lagon et une bonne partie de Grande Terre.
Les plages de Moya et les plages aux tortues sont également très prisées par les visiteurs.

Le chef-lieu administratif est situé à Dzaoudzi, mais l'activité économique est concentrée autour de Mamoudzou, en Grande-Terre. Petite-Terre et Mamoudzou sont les zones les plus urbanisées.

Les Comores sont d'origine volcanique et Mayotte est la plus ancienne île de l'archipel (environ 8 millions d'années). Elle possède un relief moins accentué du fait de l'érosion et de l'enfoncement de son plateau. Les traces du volcanisme ancien sont présentes sur l'île : le cratère de Dzaoudzi, occupé par le lac Dziani en Petite-Terre, le cirque de Cavani en Grande Terre

Les côtes, très découpées, forment des caps, des presqu'îles, des baies profondes bordées de mangroves. C'est la forme particulière de l'île qui lui a valu le surnom " d'île hippocampe ".

Mayotte, qui a su préserver son environnement naturel , possède l'un des plus grands et des plus beaux lagons du monde, délimité par une barrière de corail longue de plus de 160 km, elle-même coupée par une dizaine de passes. Le climat, de type " tropical humide " (moyenne annuelle des températures : 25,6 °C) alterne deux saisons :

la saison des pluies, d'octobre à mars, pendant laquelle la mousson venant du nord arrose l'île. Les températures sont élevées et le taux d'humidité très important. 80 % des précipitations surviennent pendant cette période. C'est également la saison des cyclones et des dépressions tropicales, même si Mayotte, protégée à l’est par Madagascar, est peu exposée au risque cyclonique.

la saison sèche, d'avril à septembre, pendant l'hiver austral. Les alizés venant du sud-est rafraîchissent l'atmosphère, le taux d'humidité est moins important, et la pluie se raréfie.

Une population jeune et en plein accroissement

La population mahoraise est issue d'un métissage entre les populations d'origine bantoue et les différentes vagues d'immigration, principalement malgache. En 35 ans, cette population a été multipliée par 5, pour atteindre 160 265 habitants en 2002. L’île se caractérise par une très forte densité : 430 habitants au km² contre 107 pour la France entière. La population est de plus en plus concentrée autour d'un pôle urbain, Mamoudzou, chef lieu de l'île qui absorbe plus de 45 000 habitants (28% de la population totale).

La natalité élevée et l'immigration, essentiellement clandestine (en savoir plus : lutte contre l’immigration clandestine), en provenance des îles voisines, sont à l'origine de cette croissance démographique très importante : le taux d’accroissement annuel moyen enregistré entre les deux derniers recensements est de 4,1 %. La population mahoraise est jeune : 56 % de la population totale a moins de 20 ans, pourcentage le plus élevé de tous les territoires français.

Cette population est marquée par le drame de l’immigration clandestine : un habitant de Mayotte sur trois est un étranger en situation irrégulière, c’est-à-dire au moins 50 000 personnes.

Mayotte, terre de traditions

La religion musulmane, implantée à Mayotte depuis le XVème siècle, occupe une place majeure dans l'organisation de la société. 95 % des Mahorais sont d'obédience musulmane et de rite sunnite, mais leur pratique de l’islam est modérée.

Le droit coutumier inspiré du droit musulman et des coutumes africaines et malgaches s'applique aux seuls Mahorais ayant conservé leur statut personnel, comme le permet l'article 75 de la Constitution. La loi du 11 juillet 2001 relative à Mayotte maintient l'existence de ce statut civil de droit local et précise les possibilités d’y renoncer au profit du statut civil de droit commun.

Une économie en mutation sur la voie de la modernisation

Deux modes de fonctionnement cohabitent dans une économie mahoraise en pleine transition.

Le secteur traditionnel, peu monétarisé et fonctionnant à l'écart de l'économie marchande moderne, recouvre l'agriculture et la pêche. Les traditions y sont encore très prégnantes mais l'évolution vers des pratiques modernes est perceptible. Quelques "faits" agricoles significatifs (source ESAP 2003) :

  • Surface agricole utile (SAU) : 20 254 hectares,      soit près de 55 % des terres émergées de l'archipel.
        
        
  • 20 858 exploitations agricoles, sur lesquelles      travaillent 35 156 personnes.
        
        
  • De très petites exploitations : 71,2 % des      ménages exploitent des surfaces inférieures ou égales à 1 ha.
        
         
  • 4 026 élevages bovins avec en moyenne un peu plus      de 4 zébus par exploitation.
        
        

Le canal du Mozambique et le lagon de Mayotte, très riches en poissons, ont permis un développement de la pêche hauturière et de l'aquaculture, dont les potentialités sont prometteuses. Depuis 2002, l'aquaculture est en effet devenue le premier poste d'exportation.

Le secteur moderne englobe le BTP, les services, le commerce, les services publics-administrations, les transports et le tourisme. L'économie locale est dominée par le secteur du BTP où tous les corps de métiers sont représentés. Son essor résulte d'importants besoins en logements sociaux, locatifs et en équipements publics (écoles, routes, réseau d’assainissement...). Les activités de service comprennent les services informatiques, ceux fournis aux entreprises (nettoyage, analyse technique, publicité, formation,...) les services de santé, les télécommunications,... Ce secteur dynamique emploie près de la moitié des actifs. Le secteur de la distribution, actuellement en pleine réorganisation est en forte expansion, avec l'ouverture de magasins à grandes surfaces alimentaires et marchandises générales. Mais la plupart des commerces sont encore des "doukas" (petit commerce familial), présentes partout sur le territoire.

Electricité de Mayotte (EDM) doit faire face à une demande croissante (44.000 Mwh en 1996 contre 169.000 en 2006) tout comme le syndicat des eaux de Mayotte, France Télécom ou l'opérateur privé de téléphonie mobile (SFR) implanté depuis novembre 2001. Le parc automobile augmente constamment depuis quelques années : 1800 immatriculations ont été réalisées en 1990 contre 6318 en 2006, avec un total de 35400 entre 1990 et 2006.

En ce qui concerne le réseau routier : Mayotte compte 225 km de routes revêtues contre 20km en 1975 (dont 88km de routes nationales et 137 Km de routes départementales) desservant les villes et villages de l’Ile.

Les transports routiers et maritimes sont satisfaisants, les échanges avec l'extérieur sont réguliers et en constante progression. Le port de Longoni ouvert en 1992 souffre déjà de saturation. De 99 700 tonnes de marchandises manipulées en 1993, il a dépassé les 352 500 tonnes en 2005, (+ 350% en 12 ans) avec environ 40% de marchandises transbordées vers d’autres pays de la zone. Un deuxième quai est en chantier et devrait permettre à ce port d'éclatement de mieux répondre à la demande.

Le trafic aérien connaît depuis plusieurs années une forte croissance, passant de 57 384 passagers en 1994 à 178 521 passagers en 2004 ce qui représente une progression de plus de 200% en 10 ans. En 2006 le cap des 214 000 passagers a été atteint. Six compagnies desservent actuellement l'île : Air Austral, Axis Airways, Comores Aviation, Air Madagascar, African Express, Kenya Airways. Des travaux d’allongement de la piste et d’aménagement des zones d’arrivée et de départ ont permis à Air Austral , Axis Airways et Kenya Airways d’ouvrir en 2006 des liaisons semi directes vers la Métropole. Le tourisme est l'un des secteurs essentiels de développement en raison des emplois et des activités annexes potentiels. En 2005, près de 39.000 touristes ont séjournés dans l’île, ce qui représente une progression de 20% par rapport à 2004.

La croissance du pouvoir d'achat de la population résulte en grande partie d'efforts réguliers en investissements publics. Ainsi, le 12ème contrat de plan Etat-Mayotte a été signé le 8 septembre 2000 et couvre la période 2000-2004 dont un avenant de prolongation pour la période 2005/2006 a été conclu avec les différents ministères et la CDM. A ce jour, la part de l’Etat est fixée à 478 M€ et celle de la CDM à 28 M€, pour un total de 66 opérations programmées. En outre une convention de développement en faveur de Mayotte dotée de 115 millions d'euros sur 5 ans a été signée le 13 décembre 2002 par la Ministre de l'Outre-Mer, le Député et le Président du Conseil Général de Mayotte. De nombreuses réalisations seront menées au sein de cinq grands axes : transport, formation-éducation, agriculture, artisanat, environnement et développement durable. Il existe aussi une convention spécifique éducation nationale 2003/2006, d’un montant de 103 M€, suivie et exécutée directement par le Vice-Rectorat.

Habitat

En 2002 (recensement général de la population) le parc de logements représentait 45 232 unités répartis en :

  • 36 892 résidences principales occupées
         
        
  • 4 634 Bangas traditionnels
        
        
  • 126 logements occasionnels
        
        
  • 3 580 logements vacants.

La taille des ménages était en moyenne de 4,3 personnes par foyer (contre 4,9 en 1997)

Évolution des logements de 1978 à 2002.

Il convient de distinguer plusieurs types de logement :

  • Les logements «      en dur » (57% des logements) qui      comprennent notamment les cases SIM (accession sociale aidée par l’Etat)      et qui possèdent un niveau de confort et d’équipement en rapide      progression.
        
        
  • Les      logements traditionnels,      fabriqués avec des végétaux et de la terre, à durée de vie limitée et      sensibles aux intempéries. Cette forme d’habitat diminue du fait du niveau      de vie et des aspirations de la société mahoraise, au profit des logements      en dur.
         
        
  • Les logements       insalubres de type « bidonville      » (21%) avec des parois en tôle dont une grande partie est occupée par une      population clandestine non éligible à l’habitat social
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