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margouillat
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20 avril 2010

PREMIERE SEMAINE

Départ de la métropole pour MAYOTTE

1ère étape

RENNES ST JACQUES / ROISSY  jeudi 8 avril 16 heures.

C’est papa qui m’accompagne à l’aéroport après 6 semaines passées à DOMLOUP, ou VANNES avec les enfants.

Un petit contre temps, puisque AIR France n’enregistre plus les bagages pour le transfert vers LA REUNION. Autre compagnie, risque de perte des bagages…bref le moins de service possible !!

Donc un moment d’inquiétude sur le temps qu’il me faudra à ROISSY pour effectuer les différentes formalités, ce n’était pas prévu.

J’arrive à joindre AIR AUSTRAL, la compagnie me rassure, ils préviennent le comptoir en cas de petit retard et tout se déroule au mieux.

2 ème étape

ROISSY / LA REUNION/MAYOTTE

Il est 8 h 40, vendredi 9, lorsque l’avion se pose à LA REUNION, un petit pincement au cœur …C’est étrange de revoir l’île, retrouver du ciel les paysages devenus coutumiers en deux années. Décalage horaire sur la métropole + 2 heures.

Attente d’environ deux heures, puis départ vers Mayotte. Arrivée à 11 h 30. Décalage horaire sur la métropole + 1 heure.

Le dépaysement est total en opposition à LA REUNION et ce dès l’arrivée à l’aéroport.

Seul équipement moderne le tapis à bagages. L’attente sous le hangar en tôles est suffocante.

A l’extérieur le soleil aveugle, environ 34° à l’ombre, les couleurs et les femmes. Le tempo est donné

Les colliers d’accueil offrent les essences du jasmin enivrant.

Et mon petit mari m’en passe un autour du cou : »karibou » (bienvenue)                              

La route nous mène jusqu’au port, au milieu des écoliers.

La barge est arrivée et nous embarquons aussitôt vers Mamoudzou.  

Je scrute l’horizon, je connais déjà le paysage, mais je n’arrive toujours pas à me convaincre que ce sera mon univers pour les mois à venir.

Plus intéressée par la situation du logement. On y arrive. Un immeuble neuf sur la place du Marché. Toutes les grilles des varangues sont baissées.

L’appartement au deuxième étage est plus vaste que je ne l’imaginais et la configuration assez bien pensée. Surface d’environ 120 m², 3 chambres, salle de bain et salle de douche, cuisine ouverte sur le séjour et cellier. Vue sur le lagon depuis la varangue.      

  2ème à droite de la colonne ocre au dessus d’air austral.

Il faut équiper la cuisine, ce qui nous mène dès l’après midi après un petit café sur le port au magasin MEGA de KAWANI. Nous faisons l’acquisition d’étagères, gazinière, et paravent.

Le choix est rapide, il n’y a qu’un seul modèle… Livraison des étagères sur le parking, première leçon de shimaorais,  compter jusqu’à 5 et aussi première leçon de patience..Bref je termine assise sur les marches de l’entrepôt, en attendant Giovanni qui a du repartir avec notre vendeur et le livreur pour des formalités…oubliées.

Je compte : zero, moja, mbili, traru, nne, tsano.

Retour chez nous, et au travail pour monter les étagères en attendant l’hypothétique visite du réparateur de télé….qui vient, ne vient pas, arrive…jusqu’à 20 heures, personne. Peut être demain rendez vous est pris pour 8 heures….

 Pour finaliser l’histoire il viendra le samedi à 16 heures…et il est doué l’ami… Il nous racontera sa vie, son histoire.

Il a rencontré sa femme elle avait 11 ans et lui 13. Battus par leurs parents qui ne voulaient pas les voir ensemble, parti étudier à LA REUNION  puis en métropole, il l’a enlevée... Elle avait 16 ans. Mariés, il a fini ses études  en métropole et a vécu à Valence.  Puis le mal du pays, ils sont rentrés à Mayotte. Il a construit sa maison sur petite terre et d’ennui, de jalousie des autres femmes, (que fait ton mari quand il part toute la journée..) elle a décidé de repartir à Valence avec leurs 4 enfants. Depuis elle ‘le saigne’. Il attend le jugement de divorce. Il a ouvert un restaurant (une case en bois du côté de SADA, et une femme s’occupe de lui. Il ne l’épousera pas, trop peur qu’elle lui prenne tout). Il a travaillé dans la menuiserie, réparateur photocopieurs, installation fenêtres…Des CAP ou BTS à son actif. Aujourd’hui il a son entreprise, s’occupe des dépannages divers pour les immeubles. Il aime son pays, il a réussi, il a sa maison, son entreprise, son 4x4. Mais il ne voit ses enfants qu’une fois par an. Il est très triste. C’était émouvant.

Il nous a raconté son arrivée à PARIS. Il cherchait son chemin et demandait aux passants pressés qui rentraient en courant dans la terre tous ensemble. Il les a suivis. « Un train arrivait, ils entraient tous et je restais tout seul. Quelques minutes après c’était encore la même chose et je ne savais toujours pas où aller. »

Il a été champion de boxe à LA REUNION, après l’école il filait en salle de musculation, puis entraînement jusqu’à 20 heures.

Mais pensons à nos estomacs, comme je n’ai rien pour cuisiner, direction le restaurant de poissons LE MOANA face à la mairie.   Nous dinons en bonne compagnie, des métros de LA REUNION. Les pêcheurs arrivent en fin de soirée avec de très beaux vivaneaux rouges, c’était mon menu, je visualise !! Il fait un peu moins chaud, 30 °. Première nuit chez nous. Une fois la climatisation réglée, on peut essayer de dormir.

Samedi 10 avril

Giovanni est parti travailler. J’organise la cuisine et les cartons défilent puis s’empilent sur la varangue. Aujourd’hui la place est très calme. Le weekend la ville se vide.   

Le marché au  fond devant le lagon

    Un des magasins du Groupe SNIE face à  l’appartement , ils aménagent « la place ».  

 

 

Vous remarquerez le retard pris ….je vois les ouvriers s’activer depuis la fenêtre de la cuisine….   j’en ai compté jusqu’à 8, jamais plus de 2 ne travaillent !

Pour midi quand arrive Giovanni, l’appartement a meilleure allure.  Un repas rapide (toujours froid) et en avant pour une petite sortie. Direction le golf. Bon Giovanni nous a un peu rallongé la route en partant trop vers le sud, erreur, mais peu importe nous en profitons pour acheter fruits et légumes : avocats, concombre, oranges, fruits de la passion. Pas très aimables les dames…bon !

Arrivés au golf notre fameux réparateur nous appelle enfin, cette fois il arrive !!! ha mais nous n’y sommes pas….Nous allons donc jouer  un sceau de balles au practice et vite rentrer. Il fait du bon travail et nous raconte son histoire.

Dimanche 11 avril

Baptême de plongée

Le matin Giovanni fait son tour de vélo pendant que je m’affaire dans l’appartement.

       

Nous déjeunons de bonne heure et à 14 heures nous sommes sur le ponton, pour une plongée.

Nous somme deux à passer notre baptême, les 5 autres sont déjà des « pros » ! Alex le moniteur nous donne des  explications sur le déroulement de notre plongée, les gestes, les attitudes, le matériel..

En 35 minutes nous rejoignons la passe en S au site nommé l’aquarium 2. La mer est houleuse et nous recevons des paquets d’eau. Heureusement elle est à 30 ° aujourd’hui.    

La palanquée est fin prête, et c’est à mon tour de m’équiper. Une fois la combi passée, lestée par les plombs, les palmes aux pieds, à l’eau. Alex m’aide à enfiler le gilet qui supporte la bouteille, allongée sur le dos, il fait les réglages, nous testons le masque et commençons doucement notre descente. Une impression étrange les premières bouffées d’air, quelques gestes répétés pour décompresser les oreilles. Je suis comme une enfant les yeux écarquillés, guidée par le moniteur qui me tient par la main. Il ne me reste qu’à respirer lentement, me laisser porter, admirer, toucher lorsque ALEX m’y invite. C’est fabuleux. Il me laisse un peu plus d’autonomie. Un monde nouveau, l’eau est claire, les couleurs vives, un paysage incroyablement diversifié et au dessus la lumière filtre et les bancs de poissons évoluent. Dommage il faut déjà remonter. La mer n’est pas moins agitée. C’est au tour de Bertrand, médecin à LA REUNION en remplacement à MAYOTTE. En attendant je reste dans l’eau à barboter et je suis une tortue de passage. Mais le temps me semble long, toute seule…Je remonte sur le bateau, mais ce n’est pas une bonne idée. Lorsque toute l’équipe de plongeurs arrive, je ne suis pas très bavarde. Mauvais signe. Marie Laure me conseille de me remettre à l’eau. Et je ne me fais pas prier…J’y reste même jusqu’au départ.

Bon j’ai retrouvé la forme. Sur le ponton les pêcheurs montrent leurs prises. Il y a foule à cette heure. On se retrouve tous au club, échanger les impressions, boire un verre, vérifier le nom des poissons. J’ai le droit aux félicitations. Baptême avec mention…. Bon de toutes façons c’est décidé je continue.

Mercredi je débute les leçons en vue de passer le niveau 1.

Dîner tranquille et au lit. Rêve de coraux et poissons…

Lundi 12 avril

Ce matin j’attaque le rangement des 3 chambres et 2 salles d’eau. Je me réveille en même temps que Giovanni vers 6 heures. Il y a fort à faire, déménager d’une pièce à l’autre, remplir les étagères, vider les cartons encore.    .    

Pour 12 h 30 j’arrive à bout, fière de mon travail.

Dans la matinée livraison de la gazinière… ouf…mais je dois encore attendre le gaz….pour cuisiner.

L’après midi première sortie après un bon bain parfumé à la vanille. Il est 15 h 30 et la circulation est correcte.

Premier constat : les prix !!! Très élevés.

Deuxième constat : peu de légumes ou fruits et de mauvaise qualité.  (voir le marché demain)

Troisièmement : seule la viande rouge est abordable (elle est importée d’Afrique).

 Il faudra faire avec et mieux regarder les surgelés plus abordables et variés.

Du coup j’ai acheté un poulet grillé abordable, des carottes, des yaourts, du pain, un avocat et des boissons.   Il va falloir penser à former le personnel Giovanni !!

 On a toujours soif !! Il fait une chaleur incroyable. Impossible de rester sur la varangue. Je vis avec la climatisation nuit et jour. J’ai bien essayé d’ouvrir les fenêtres, c’est ingérable. Pourtant j’aimais bien entendre les oiseaux, les coqs, les bruits de la ville. Dans les arbres il y a des roussettes et makis.

Pour rentrer c’est galère.

C’est le bouchon presque permanent entre KAWENI et MAMOUDZOU. Compter 45 minutes pour environ 5 kilomètres, au milieu des voitures, scooters, piétons, zébus. La route principale est correcte, mais dès que l’on tourne sur un axe secondaire, ce n’est que trous et bosses, ou même des chemins en terre.     

Pour tout arranger l’ascenseur est déjà en panne et je vais devoir faire 3 tours pour monter mes provisions.

Soirée installation de la gazinière, il faut changer les injecteurs…brancher l’électricité… On terminera demain.

Mardi 12 avril

Ce matin direction le marché de Mamoudzou puis la préfecture.     

 Le bâtiment à gauche c’est chez nous

En passant au rond point je découvre une poissonnerie. Je rentre pour m’informer. De gros poissons, mérou, vivaneaux…. Vendus entier, ou en filets… Je pense que nous allons nous régaler.

Le marché à côté de la barge a donc déménagé en décembre depuis ma dernière visite, il est couvert plus aéré, propre, les allées larges. Moins typique c’est sur.

    

Quelques commerces encore à l’extérieur les allées sous le marché couvert

 Les marchandes toujours peu aimables ne parlent pas français : donc c’es le kilo ou le paquet préparé… et si tu veux acheter moins tu payes le prix fort … « Je ne sais pas combien pour un, c’est 3 pour 2 euros » ! Bon et bien va pour 3 avocats.  2 € 50 les 500 g de concombre, 2 € 50 les 500 g de tomates, 2 euros les 6 petits cœurs de salade… et voilà je peux rentrer.  Rien à voir avec les marchés de la Réunion … Tristesse ! Je dégouline !!! Je passe poser mes achats à la maison et me rafraichir. C’est pas mal d’être à proximité de tout…

Je fais connaissance dans les escaliers (toujours pas d’ascenseur) avec notre voisin du dessus. Ravie j’ignorais avoir un voisin, tous les rideaux métalliques des varangues restent désespérément fermés.

Il se présente par son prénom, j’en fais de même. Nous aurons l’occasion de faire plus connaissance j’ai un rendez vous…ok !

Direction la préfecture pour le changement de carte grise… Je remonte la route après le rond point, Giovanni m’a dit en face de l’hôtel ou j’étais. A l’accueil, toujours en nombre, 4 personnes, toutes assises dans le hall, habillées à la Française, noir et blanc.  Ils répondent à deux, j’ai du mal à suivre…bref c’est au fond du couloir à gauche. Ici la file d’attente environ 10 personnes, toutes assises sur le même banc face aux bureaux. Trois femmes, habillées localement, mais on ne comprend pas bien comment cela fonctionne. Un comptoir pour les permis de conduire, deux pour le reste de la circulation… On discute les nouveaux arrivés passent en premier…Ho lala ! je crois que c’est « le premier qui passe est le premier servi »…Les deux messieurs assis à ma gauche (donc arrivés avant moi) me disent que ce doit être mon tour…Bon merci. Je reviendrais demain avec les documents et photocopies…

Un petit tour dans les rues voisines, la maison de la presse, magasin de sport, je m’engage dans des ruelles où les femmes sont allongées sur la terre, mais aimables elles me  saluent . Chaque personne croisée me dit bonjour madame. Etrange ces changements de comportements dans les échanges.

11 heures, retour à l’appartement, je n’en peux plus. Il fait trop chaud…C’est l’heure de préparer le repas.

     Marché de samedi        

    

 Route Kawéni 15 h 30 lundi Le magasin MEGA , les vitrines, entrée de l’autre côté

Mercredi 14 avril 10

Plongée

FORMATION NIVEAU 1

 

Rendez vous sur le ponton de Mamoudzou à 14 heures avec REVE BLEU.

Je descends tranquillement à pieds, le port est à 3 minutes de l’appartement.

 

C’est « STEPH » qui arrive le premier avec le 4X 4 et la remorque.

Beau mec blond, la trentaine !!! 

Nous sommes nombreux semble t-il aujourd’hui. Ha ! Je retrouve mon compagnon de dimanche Bertrand, qui fait sa deuxième plongée niveau 1. Et aussi les parisiens en vacances.

Chacun vaque à ses occupations : apporter le matériel, répartition des sacs et bouteilles.

Ils sont déjà tous dans le bateau. Mais en tant que débutante j’ai le droit à un traitement particulier. J’attends… « Steph » vient s’occuper de moi. Présentation du matériel. Explication de l’installation du gilet sur la bouteille, description de chaque appareil, tests de fonctionnement et de sécurité. 

Je prends mon sac numéro 6 et enfile le bas de la combinaison.

Ensuite nous embarquons. Nous sommes 18 sur le bateau, dont 3 moniteurs : Sophie, Patrick et Steph. En plus de Bertrand une autre candidate au 1er niveau. Nous serons donc 3 avec Steph qui nous explique le déroulement de la plongée durant la traversée vers la passe en S.

Arrivés au site Les Failles à l’extérieur de la passe, un dauphin nous salue. Nous attendons que la palanquée des initiés soit déjà à l’eau, pour nous équiper dans le bateau. Une fois lestés, palmés, passé le masque au dentifrice pour éviter la buée et vérifié les points de sécurité nous sommes invités à « basculer » en arrière en nous laissant emporter par le poids de la bouteille tout en maintenant le masque et le détendeur.

Et voilà nous y sommes. Il faut palmer vers l’avant du bateau. C’est vite dit. Pas évident, avec le poids de la bouteille et l’air dans le gilet j’ai l’impression d’être complètement de travers, et tente d’avancer sur le côté. J’ai besoin d’aide !!! Un petit coup de « pousse »…Nous descendrons doucement en nous tenant la corde de l’ancrage. Je replace le détendeur dans la bouche, tête dans l’eau et en avant. On s’enfonce dans les eaux troubles aujourd’hui. Maintenant nous lâchons un peu d’air du gilet sous les directives et démonstration de STEPH. Sans oublier de décompresser les oreilles régulièrement. Arrivée au fond, sur le sable blanc, je dois me maintenir en attendant mes compagnons. A peine sont ils arrivés, tous OK, une raie à taches bleues passe devant nous. Nous apprenons à expulser l’eau de notre masque et à nous maintenir à hauteur du moniteur. Nous suivons ses instructions afin de mémoriser l’emplacement de chaque « outil » fixé à la bouteille ou au gilet. Détendeur, manomètre, détendeur de secours, manette pour expulser l’air du gilet. Nous refixons la ceinture du gilet et en avant.

Notre objectif « rester à proximité de moniteur sans faire d’effets de descente ou remontée ».

Pas toujours évident et de temps en temps on se superpose dans l’eau ou on reçoit les palmes du copain, ou le manomètre sur la tête, on sent les bulles d’air du copain en dessous… bref c’est l’apprentissage. On profite tout de même de l’exploration. Moins de poissons que sur le site de l’aquarium 2, dimanche, l’eau est plus trouble. Nous sommes sur une faille, dont le tombant plonge vertical vers des eaux plus sombres. C’est plus impressionnant. Une multitude de petits poissons colorés , de coraux de formes étranges. La respiration modifie notre stabilisation. Inspirer court lentement et expirer lentement et long, décompresser, expulser l’eau du masque.. . Pour le moment il faut réfléchir à chaque action. Revenus sur le sable nous nous exerçons à retirer l’embout de la bouche tout en soufflant puis le replacer sans boire la tasse bien entendu …

Steph déplie un petit « parachute » et nous remontons lentement le long de la corde. Nous gonflons le gilet avant d’émerger après une petite attente. Et hop ! le bateau est devant nous.

Il faut maintenant détacher le gilet, le retirer et nager en prenant appui dessus, jusqu’au bateau. Les premiers arrivés nous aident à monter le matériel. Puis c’est à notre tour.

Et voilà chacun reprend sa place sur les boudins du bateau, l’air est doux, on est un peu étourdis en sortant. Il faut attacher les bouteilles, enlever les détendeurs, ranger le matériel. C’est un peu la pagaille…et retour vers la terre. Je discute avec Sophie l’autre monitrice. Arrivés au ponton il faut encore décharger le matériel, le remonter vers le 4X4.

Je trouve une jeune femme Floriane pour m’accompagner au club. Elle est « psy « pour les enfants maternelle et primaire, s’occupe plus particulièrement de scolariser les jeunes handicapés. Elle habite à Koungou depuis 2 ans et vient de « signer » pour 2 autres années.

Chacun y raconte sa plongée autour d’un petit gouter. Les uns partent pour LA REUNION après quelques jours à MAYOTTE, une jeune femme annonce son départ pour Dijon après 4 années passées à MAYOTTE (une enseignante bien triste, 2 plongées par semaine… dur à Dijon).

« Steph » m’apporte un petit carnet de plongée. Chaque plongée sera notée avec commentaires.

Donc aujourd’hui nous sommes descendus à 14 mètres, durée de la plongée 60 minutes, température de l’eau 30 °. En compagnie de Bertrand nous recherchons sur des livres les poissons et coraux vus durant la plongée.

Je rentre avec Floriane qui me dépose au rond point de la barge.

Commentaires :

Je suis un peu anxieuse au départ, tout est nouveau et on ne maitrise pas son adaptation à la mer.

Une fois sous l’eau c’est extraordinaire cette sensation d’apesanteur. On se déplace doucement, on monte ou on descend selon la respiration ou l’orientation du corps. On découvre un univers inconnu, j’allais dire une autre « planète » fantastique, colorée, dentelée, en mouvement constant. Ensuite, comment dire, c’est une impression difficile à exprimer, je me sens tranquille, apaisée. Une seule envie « retourner au plus vite ».

Voilà ma première expérience de plongée.

Le niveau 1 s’obtient après un minimum de 5 plongées pour un coût de 260 euros.

Prochain rendez-vous dimanche après midi….

 

 Jeudi 15 avril

Matinée consacrée aux démarches préfecture et poste, balade dans les ruelles de MAMOUDZOU

Et visite d’une exposition de peinture…

Même pagaille à la Préfecture. Je dépose ma demande de changement de carte grise. Il faut une adresse de boîte postale… c’est plus prudent, donc j’appelle le JUMBO et donne cette adresse postale. On verra bien… Je pense que des surprises nous attendent !!! En 45 minutes c’est fait. Le plus étrange ils parlent tous en shimaorais, donc je ne comprends rien du tout. Il y a une femme blanche, la chef apparemment, qui intervient et dit à une jeune fille assise au comptoir « parlez en français, faites un effort ! » Tous rient et continuent leur discussion comme si de rien n’était… Ensuite direction la poste.

Et bien contrairement au marché, ici les dames sont fort sympathiques. Bon par contre on arrondi au tarif supérieur pour l’affranchissement… A vérifier lors des prochains envois…

J’en profite pour m’enfoncer dans les ruelles de la ville. Toujours étonnant. Comment l’état pourra t-il faire le point sur l’habitat et instaurer un impôt local ??? J’achète des citrons à une femme allongée sur le pas de sa porte. 1 euro le petit tas. Elle ne bouge même pas pour prendre la monnaie que je dépose sur un plat, et je prends mes petits citrons, j’en ai oublié un, elle me le dit. Merci Madame.    

Je découvre le cinéma qui est fermé. Pas de chance.  

Une affiche d’exposition de peinture, je me renseigne et j’y vais. Oui vous avez dit exposition !!!      Oui c’est ici !  

Je décide de poursuivre vers la rue du commerce. Pas de chance c’est un grand chantier.  

Bon alors je vais aller repérer la boutique de l’esthéticienne recommandée par une fille sur le bateau dimanche, (elle travaille au restaura d’académie et vit à Mayotte depuis 3 ans). Arrivée devant le magasin, la jeune femme m’invite à rentrer pour découvrir et me présenter ses prestations. Au retour je passe vers le SHOPI, c’est un concurrent à Giovanni, mais à deux pas de chez nous bien pratique…

Cet après midi, repos, petite sieste même …

Vendredi 16 avril

Vous vous souvenez du petit mur construit autour de l’arbre sur la place  du marché….il y a quelques jours et bien ce matin les ouvriers ne devaient pas être satisfaits de leur travail, donc pour terminer la semaine, ils ont démoli une hauteur de pierres… voilà !!! C’est mieux.

Aujourd’hui courses et  rallye à nouveau entre les conducteurs de brouettes, piétons, voitures qui s’arrêtent n’importe où, virage, rond point, en double ou triple file… on discute un peu… on monte, on descend.. J’ai quand même bien manqué m’en emplafonner un à l’entrée d’un virage… et pourtant pas d’excès de vitesse… 50 km au plus dans les meilleurs moments…. Un coup de blues aussi, j’en ai marre des odeurs de poubelles ou d’égouts. La semaine prochaine je vais prendre l’air en bord de mer..

J’ai commencé un dossier pour le forfait téléphonique, peut être que demain j’aurai mon contrat…

Pour internet pas de nouvelles, Giovanni a pourtant l’accord du propriétaire, mais c’est l’agence qui s’en occupe, alors !!!!!

Une bonne nouvelle l’ascenseur fonctionne enfin ce soir !

J’ai cuisiné un filet de mérou à midi, humm bien bon !!! 21 euros le kg…

J’ai trouvé du poireau à 8 € 50 le kg

Tomates à 8 € 50 le kg (constat : il faut aller sur le marché / 5 €)

La viande de bœuf importée du Swaziland, tout à fait abordable, nous gouterons demain.

Cet après midi : paperasse et depuis un mois et demi, il y avait de quoi faire !!! J’en suis arrivée à bout.

Ouf !

Aller bonsoir à tous et toutes.

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